La Rectrice répond à Ségolène Royal

« <i>Manque de transparence</i> » ? La Rectrice d’académie, Martine Daoust, a du mal à avaler cette attaque de Ségolène Royal, lancée dans la presse et par courrier le 31 janvier. Dans un nouveau communiqué, la représentante de l’Etat à Poitiers répond que « <i>le processus de préparation de la carte de formations se déroule conformément à une procédure et un calendrier connus de tous</i> ».

Romain Mudrak

Le7.info

Depuis plusieurs années, le Rectorat et la Région (qui finance les équipements indispensables à la formation des jeunes) s’affrontent sur les ouvertures et les fermetures de formations programmées sur le territoire à la rentrée 2011. En 2010, la collectivité s’était opposée aux choix émis par le Rectorat, qui avait fini par les imposer. Cette fois, le ton monte entre les deux femmes. En ce qui concerne le manque de concertation reprochée à la Rectrice, celle-ci rétorque avoir, « à deux reprises, sollicité et obtenu des rendez-vous pris avec vous (Ségolène Royal). Mais vous les avez reportés au dernier moment. »

La semaine dernière, la présidente du Conseil régional assurait qu’à ce jour, « les seules informations en sa possession provenaient soit de la presse, soit des parents d'élèves, enseignants ou des chefs d'établissement », ce qui n’était pas conforme aux « dispositions législatives du Code de l'Éducation ». « Faux », rétorque aujourd’hui la Rectrice, avant d’énumérer les « réunions de bassins » auxquelles des « élus régionaux » ont participé. Martine Daoust ajoute : « Le Conseil académique de l’Education nationale s’est tenu le 10 janvier, date proposée par le conseil régional. Trois conseillers régionaux sur les huit membres représentant la collectivité étaient présents. »

Ajustement ou détérioration de l’offre ?

En commission permanente, lundi dernier, Ségolène Royal qualifiait de « scandaleux » l’ensemble des fermetures opérées par la Rectrice. Réponse : « Je rappelle que, dans la nouvelle carte de formations, le nombre de places offertes reste significativement supérieur de 1 000 places au nombre d’élèves attendus. » Avant de conclure : « Il est donc inexact de parler de détérioration de l’offre alors qu’il s’agit de l’ajustement nécessaire des structures au nombre d’élèves. » Les prochaines réunions s’annoncent tendues.

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