Le Clos de la Ribaudière change de mains

Fleuron de l’hôtellerie poitevine, le Clos de la Ribaudière change de patron. Son rachat par Emmanuel Lortholary ouvre de nouvelles perspectives à l’établissement bicentenaire.

Laurent Brunet

Le7.info

Après avoir passé vingt-cinq ans dans la restauration, Emmanuel Lortholary rêvait d’une nouvelle aventure entrepreneuriale. Quelque part dans le Sud-Ouest de la France. Ironie du sort, c’est dans sa commune natale, à un jet de pierre de l’école où il a usé ses fonds de culotte, que l’ancien patron de Lord Traiteur et Poitou Resco a jeté l’ancre.

À 44 ans, le motard, passionné de belles mécaniques, s’offre le Clos de la Ribaudière, l’illustre hôtel-restaurant de Chasseneuil-du-Poitou. Il prend le relais de Jean-Luc Gerbier, qui avait succédé à Philippe Bini, en 2007, à la tête de cette bâtisse bourgeoise édifiée à la fin du XVIIIe siècle par le chevalier Joseph de la Broue, l’un des six correspondants de la noblesse en 1789 et premier maire de la commune.

Aux commandes d’une équipe de dix-neuf personnes, le nouveau maître des lieux fourmille déjà de projets et affiche clairement ses ambitions : « Redonner ses lettres de noblesse au Clos de la Ribaudière. » Comment ? En misant gros sur un ambitieux programme de rénovation. Plus d’un an et demi de travaux au menu.

« Nous commencerons par refaire les abords paysagers et nettoyer, les façades. Je voudrais aussi modifier le sens d’entrée dans le Clos, histoire d’offrir un meilleur point de vue aux clients », explique Emmanuel Lortholary. Ensuite, ce sera au tour des travaux intérieurs. « Nous rénoverons les salons de réception, la salle des mariages et les quarante et une chambres. J’aimerais aussi redonner une fonction à la galerie de vitraux. Elle est magnifique mais inexploitée. Pourquoi ne pas l’utiliser pour accueillir des expositions ? »

Une quatrième étoile en ligne de mire

Rapidement, le dirigeant espère ainsi accrocher une quatrième étoile au fronton de l’hôtel. « Le bâtiment s’y prête à merveille, avec son parc d’un hectare et demi, la proximité de la station TGV, du Futuroscope et de Poitiers. » Le restaurant (80 couverts) va, lui aussi, être sérieusement repensé. « Nous voulons mettre l’accent sur la qualité des prestations et le niveau de services. Il faut que notre table soit accessible à la clientèle locale. »

Enfin, Emmanuel Lortholary souhaite engager son entreprise dans une démarche de développement durable en favorisant, notamment, les circuits courts et les producteurs locaux. Mais aussi en équipant l’établissement d’économiseurs d’eau et d’éoliennes. Une nouvelle vie (de château) commence pour le Clos de la Ribaudière.

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