Pierre-Yves, comment abordez-vous la réception du Mans, une semaine après votre exploit à Chalon (75-74) ?
«Cette équipe du Mans est capable du meilleur comme du pire lorsqu’on analyse ses résultats. Maintenant, on connaît le talent de ses joueurs et, en confiance, elle est très dure à jouer. De notre côté, nous restons sur une belle série et nous avons vraiment à cœur de sortir une belle performance devant notre super public.»
Au-delà du maintien, vous pourriez jouer les play-offs en cas de succès lors des trois derniers matchs. Vous y pensez ?
« Ce championnat est tellement serré qu’on ne fait pas de pronostics. On n’y pense pas… Franchement, si nous terminons déjà dans les dix premiers, ce sera une saison réussie compte tenu de notre entame de championnat.»
Vous avez presque atteint votre objectif initial. Qu’est-ce qui, selon vous, a fait la différence avec les autres équipes dans l’emballage final ?
«Je ne voudrais pas parler trop vite, en tout cas pas avant d’avoir gagné Le Mans. Ce qui nous caractérise, c’est que nous n’avons jamais lâché. Ce n’était pas une saison évidente, mais on a su gagner les matchs qu’il fallait. Je repense notamment à la réception de Strasbourg. Après, c’est vrai qu’on a un peu pêché aux Arènes sans que je ne sache trop pourquoi. Il nous a manqué des petites choses ici ou là qui auraient pu nous permettre de viser plus haut. On a notamment manqué de constance défensive par moments.»
Quels enseignements tirez-vous de cette saison éprouvante nerveusement ?
«Quand tu es dans une équipe avec un petit budget, tu sais que la saison va être compliquée. Après, encore une fois, on n’a rien lâché. On aurait sans doute glané quelques victoires ici où là si nous avions encore mieux défendu. Mais la victoire à Chalon a prouvé à tout le monde que nous étions capables de faire de belles performances. Lorsque tu es dos au mur, peu importe la manière. Ce que tu apprends, c’est gagner sans se poser de questions.»
De la Nationale 2 (2001-2002) à la Pro A, vous avez participé à toutes les aventures du Cep, puis du PB 86. Serez-vous encore poitevin la saison prochaine ?
« Je n’ai pas envie de me prononcer sur le sujet à l’heure actuelle. Le maintien du club en Pro A est la seule chose qui m’importe. Tant que nous ne l’aurons pas obtenu, je ne parlerai pas de la saison prochaine. Ce serait déplacé… »
Le PB de bas en haut
Décidément, ce championnat de Pro A cuvée 2010-2011 n’a pas délivré tous ses verdicts. À trois journées de la fin, le PB 86 jouera, demain soir, son maintien… et une qualification pour les play-offs. Si elles battaient Le Mans de plus de cinq points (80-85 à l’aller), les troupes de Ruddy Nelhomme passeraient devant leur adversaire du soir et pourraient décrocher la timbale le 10 mai prochain. Avec des si, me direz-vous, on mettrait Paris en bouteille ! De quoi rendre méfiant le technicien poitevin.
«Nous ne sommes concentrés que sur une seule chose : trouver le moyen de battre Le Mans, coupe Ruddy Nelhomme. Le mot d’ordre au club est toujours le même, valider notre ticket pour la Pro A la saison prochaine.» En d’autres termes, même après sa victoire à Chalon (75-74), le neuvième ex-aequo ne fanfaronne pas outre mesure. Sa dynamique actuelle (quatre victoires en cinq matchs) lui autorise pourtant tous les espoirs dans cette fin de saison échevelée.
« Capable de choses énormes »
Seulement voilà, si Antarès porte la scoumoune aux Manceaux (six succès en quatorze sorties) l’air du grand large leur redonne en général confiance, avec déjà six succès sur la route. Dans quel état d’esprit se présenteront les hommes de JD Jackson, demain soir à Saint-Eloi, pour le compte de la 28e journée ? Sur la foi de ce qu’ils ont montré à Orléans -succès 90-50-, Acker, Dewar, Batista, Lewin et autre Diot méritent de partir avec la faveur des pronostics. Petit bémol : le MSB carbure à l’ordinaire depuis un mois et demi avec deux succès en six matchs.
«Cette équipe est très forte au rebond, elle est capable de faire des choses énormes, notamment en passing game, théorise l’entraîneur adjoint de l’équipe de France. Il n’y a qu’à voir son effectif pour comprendre.» Quoi qu'il en soit, la douzième levée poitevine de la saison assurerait au PB un maintien dans l’élite à deux journées de la fin. Un scénario improbable il y a encore huit jours…
28e journée de Pro A - Poitiers (12e, 11v-16d)-Le Mans (8e, 12v-15d), 20h à Saint-Eloi. Arbitrage de MM. Mateus, Guedin et Machabert
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