Huit individus mis en examen<br>à Châtellerault

Un groupe d'individus a été interpellé mardi, à Châtellerault, dans le cadre d'une enquête portant sur une vingtaine de cambriolages réalisés en à peine trois mois, de mai à juillet 2012.

Romain Mudrak

Le7.info

L'histoire commence en juillet. Des agents de la police châtelleraudaise identifient plusieurs véhicules volés, quelques semaines plus tôt, dans une concession des alentours. Placés sous surveillance, ils permettent de mettre la main sur l'un des leaders d'un réseau de cambrioleurs en série. Ecoutes, filatures, relevés d'empreintes et repérages aboutissent à l'identification de plusieurs individus suspects.

Dans le même temps, les gendarmes remarquent une recrudescence de cambriolages usant de modalités semblables à Châtellerault et ses alentours. Le procureur général, qui reçoit à la fois les rapports de la police et de la gendarmerie, veut confronter les deux situations. Bingo ! Les prévenus ne sont pas que des braqueurs de voitures. Entre mai et juillet, ils ont dévalisé pas moins de treize maisons, trois bureaux de tabac et quelques garages...

La chance est du côté des forces de l'ordre. Début juillet encore, l'autre chef de file est intercepté, par hasard, lors d'un simple contrôle routier à bord d'une citadine volée, elle aussi. Il a 26 ans et son casier judiciaire est déjà bien rempli. Sans ses deux têtes pensantes, le réseau n'opère plus. Durant tout l'été, les enquêteurs de la police et de la gendarmerie vont travailler ensemble. Ils vont suivre les membres du groupe pour comprendre leur mode de fonctionnement et établir des liens entre eux. Jusqu'à mardi. A l'aube, quarante policiers et une vingtaine de gendarmes lancent une opération impressionnante dans plusieurs quartiers de Châtellerault.

Huit individus sont finalement interpellés et mis en examen pour vols agravés. Les deux leaders sont incarcérés depuis le début de l'été tandis que les autres sont placés sous contrôle judiciaire. Partie prenante dans la plupart des méfaits, un jeune mineur est envoyé en foyer en attendant son jugement.

Photo : Jean-François Papineau, directeur départemental de la sécurité publique, Nicolas Jacquet, procureur général, et le colonel Jeanjean, responsable du groupement de gendarmerie de la Vienne.

À lire aussi ...