Les taxis veulent garder<br>leurs « patients »

Après les moniteurs d’auto-écoles en novembre, ce sont les chauffeurs de taxis de l’ouest de la France qui se sont donné rendez-vous, ce matin, à Poitiers. Environ deux cents véhicules ont perturbé la circulation en ville durant la matinée.

Romain Mudrak

Le7.info

Ils dénonçaient un article de la nouvelle loi de financement de la sécurité sociale autorisant les établissements de santé à lancer des appels d'offres pour le transport des patients. 

« Cet article 44 menace très fortement l’activité de mon entreprise, assure Frédéric, taxi depuis trois ans à Lencloître. 95% de ma clientèle est composée de populations rurales, qui a besoin d’être emmenée chez le médecin ou à l’hôpital. Je ne pourrai jamais répondre aux appels d’offres face à de grands groupes. » Laëtitia, 29 ans, taxi à Antigny, près de Saint-Savin, s’inquiète aussi des conséquences de ce projet : « Le taxi, c’est toute ma vie. Mon mari est salarié de mon entreprise. Si on perd notre société, on perd tout. C’est la grosse panique. »

Une délégation a été reçue à l’Agence régionale de santé. Poitou-Charentes est une région pilote, comme Paca et Franche-Comté, où d'autres cortèges se sont formés ce matin. L’expérimentation devrait débuter dès janvier 2013.

À lire aussi ...