A la croisée des chemins

Face à la lanterne rouge périgourdine, samedi aux Arènes, le PB devra impérativement s’imposer histoire de dégager son horizon. Mais attention à la réaction d’orgueil du « BBD ».

Arnault Varanne

Le7.info

Les exploits face au Mans et Chalon auront été vains. Embarqué, comme le PB86, dans la lutte pour le maintien, Boulazac souffre le martyre à l’amorce du dernier tiers du championnat. Le promu reste sur neuf défaites en dix sorties et une cascade de blessures (Dubiez, McKenzie, Hawkins, Gaillou, Cheriet, Robertson) presque rédhibitoire. Rendez-vous compte, Sylvain Lautié a déjà « usé » neuf Américains ! Si Monroe (14,7pts, 8,6rbds, 2,9pds) et McKenzie (13,6pts, 7,1rbds, 2pds) tiennent la baraque à l’intérieur, les mauvaises performances de Justin Hawkins et Osiris Eleridge leur auront été fatales. Depuis le week-end dernier et la réception de Cholet (75-86), l’ex-arrière du MSB Alex Acker dépanne sur les arrières.

Mais, contrairement à Dominic James, auteur de débuts fracassants sous ses nouvelles couleurs (34pts, 32 d’évaluation), l’ex-NBA’er a rendu une pâle copie face à « CB » (4pts, 1rb, 4pds). De là à dire que Boulazac, vainqueur à l’aller (73-67) se présente en victime expiatoire à Poitiers, il n’y a qu’un pas que Ruddy Nelhomme ne franchit pas. « Je me méfie de cette équipe à plus d’un titre car, comme nous, elle joue son maintien », détaille le coach du PB. En termes de dynamique toutefois, les deux « mauvais élèves » de la classe suivent des trajectoires opposées.

« On a appris »

« Oui, la victoire à Villeurbanne (Ndlr : 86-78) nous a fait du bien mentalement, admet Tony Dobbins. Mais ce n’était qu’un match, il y en a d’autres et nous devons continuer à progresser. » Sous-entendu, à chasser les trous d’air dont le PB est coutumier dans un match. Maintenant, les mêmes causes ne produisent plus les mêmes effets et le money-time à l’Astroballe, similaire à celui de Paris -+3 à 19 secondes du buzzer-, montre que ce groupe a du mental. « On a appris de nos erreurs, c’est le plus important. Quand nous étions menés de six points, nous aurions pu lâcher, mais nous avons défendu plus dur. »

La clé de ce PB-Boulazac se situe sans doute dans ce secteur de jeu. Dans cette capacité à « réaliser des stops défensifs », à « rester ensemble » et à « mettre beaucoup d’énergie ». Il ne faut pas se leurrer, l’arrivée de King James sur les bords du Clain ne signifie pas la fin de la galère. Maintenant, son « impact sur le jeu » (Nelhomme) et sa « dureté » (Dobbins) devraient donner un sacré coup de pouce à Badiane and co dans la course au maintien. Reste au PB à ne pas se laisser « bouffer par le stress de l’enjeu », samedi aux Arènes. Une victoire et Boulazac a un pied et quatre orteils en Pro B. Une défaite et Poitiers laisse revenir sur ses talons un concurrent direct, sans un goal-average favorable de surcroît. Avant les réceptions de Limoges (15 mars), Dijon (30 mars), Nancy (20 avril), ce faux derby revêt déjà une importance capitale. Badiane (poignet) et Guillard (cheville) sont bons pour le service.

Pratique
21e journée de Pro A, Poitiers Basket 86 (15e, 7v-13d)-Boulazac Basket Dordogne (16e, 5v-15d), samedi 2 mars, 20h aux Arènes. Arbitrage de MM. Matteus, Bretagne et Lubienski.

Photo Seb Jawo
 

À lire aussi ...