Départementales 2015 : réactions en chaîne

Suivez les réactions des principaux ténors politiques du département tout au long de la soirée.

Laurent Brunet

Le7.info

Jean-François Macaire, président du Conseil régional : "Dans la région, je constate que les candidats du PS se comportent très honorablement. Ce n'est pas le raz-de-marée frontiste que nous redoutions. Je regrette malgré tout que la gauche n'ai pas su favoriser l'union. La division a laissé sur le carreau des candidats PS de talent.  Il y a sûrement une réflexion à mener pour faire en sorte que nous nous montrions plus cohérents et mobilisés à l'avenir. Pour le second tour, j'en appelle à la solidarité et au progrès social. J'appelle également à faire barrage au FN, partout où sa présence s'avèrera dangereuse pour la démocratie."

Eric Audebert, Front national (Châtellerault) :
« Les sondages nous ont une nouvelle fois menti, en faisant de nous le premier parti de France. Je veux pourtant croire que beaucoup de changements interviendront avant le deuxième tour. A titre personnel, cela fait longtemps que je me sens un peu seul sur le département. A la lumière de ces élections, je mesure qu’un vrai élan se met en route à mes côtés. Dans de nombreux cantons, nos candidats se comportent à merveille. L’avenir nous appartient. »

Sandrine Martin, conseillère générale PS sortante, candidate Vienne à gauche sur Poitiers 1 :
 "L'objectif était de finir ce premier tour en tête, c'est le cas. Je suis donc satisfaite, même si cela se joue dans un mouchoir de poche avec le candidat de la droite. Il va falloir travailler d'arrache-pied cette semaine pour mobiliser, encore et toujours. Un autre combat commence."

Christiane Fraysse, candidate IVES à Poitiers 3 : "Le nombre de duels FN-UMP est effrayant, la montée du FN plus que perceptible. Pour ma part, je suis éliminé du second tour, mais je tiens à dire que la loi qui fixe à 12,5% des inscrits la possibilité de se qualifier est inique. Je réalise 21% des suffrages exprimés, et c'est ce chiffre qui suscite ma fierté. Mon score est tout à fait honorable. Il s'inscrit en tout cas dans la lignée de celui des Municipales. Pour le deuxième tour, mon colistier et moi voterons blanc."

Jean-Daniel Blusseau, conseiller général sortant PS, candidat Vienne à gauche sur Poitiers 3 :
"Mon score se situe dans les objectifs hauts que je m'étais fixés. La droite prouve sa faiblesse. Quant au FN, ce n'est pas une explosion, mais c'est déjà trop. Nous allons désormais occuper le terrain pour convaincre, encore et toujours. Notamment les électeurs qui ont fait confiance à Christiane Fraysse pour un score plus qu'honorable."

Claude Bertaud, président du Conseil général :
"La Majorité départementale est satisfaite des résultats obtenus. Je reste toutefois mobilisé pour le second tour, car au cas où il y aurait des triangulaires, c'est notamment encore possible à Lusignan, il faudra agir en conséquence. J'en appelle ainsi à un front républicain à chaque fois où les candidats de droite et de gauche seront en danger face au FN."

Alain Claeys, député-maire de Poitiers : "Je constate que le PS est très haut à Poitiers, dans le prolongement des élections municipales. Dans quatre cantons sur cinq nous sommes en ballottage favorable, c’est encourageant. Désormais, il faut transformer l’essai. J’appelle au rassemblement à gauche. Je constate que l’UMP n’a pas progressé depuis les dernières élections. Le Front National est toujours haut, moins que ce qui était annoncé, mais je reste vigilant. En tant que député-maire, j’encourage à voter pour le candidat républicain, qu’il soit de gauche ou de droite."

Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne : "La Vienne doit poursuivre au second tour sa dynamique de premier tour autour des candidats de la Droite et du Centre."

Alain Gnahoui, candidat Maj. Dép. à Poitiers 1 : "La tendance est bonne, le Parti socialiste n'a plus de réserve. Les électeurs de ce canton ont sanctionné la politique menée, à l'échelle nationale comme en local, par les Socialistes. Comptez sur moi pour être auprès de ces électeurs, toute cette semaine, pour leur dire que je comprends leurs besoins, en termes de solidarité et d'emploi. Faire entrer ce canton dans la majorité départementale, c'était peut-être un rêve. Il est désormais à portée de main."

Olivier Chartier, président l'UMP dans la Vienne : "Le bilan de ce premier tour est très satisfaisant pour l'union de la droite et du centre. J'y vois deux raisons. D'abord, je tiens à rendre hommage à Claude Bertaud et à son équipe, qui ont fait la preuve, ces dernières années, de leurs compétences dans la gestion de ce département. Ensuite, il faut constater que le PS est sanctionné au niveau national, les candidats en local ont subi ce désaveu. Le FN ? Il est  trop haut. Et il progressera encore tant que le gouvernement socialiste ne changera rien à sa politique pour l'emploi. Une dernière précision : le PS est aujourd'hui l'arroseur arrosé. Tous ses tripatouillages territoriaux, avec des découpages invraisemblables entre ville et ruralité, avaient pour ambition de faire perdre ce département à la droite. C'est un échec."

Xavier Moinier, conseiller général PS sortant, candidat sur la canton de Chasseneuil : "Notre score est satisfaisant, d'autant plus que nous disposons d'une réserve de voix très nette avec le bon score de l'union Front de gauche-EELV. Je note au-delà deux choses. Que s'il y une ambiguité, c'est sans doute que le maire de Montamisé a choisi un camp qui n'est pas le nôtre. La deuxième, c'est qu'une nouvelle fois, Jean-Pierre Raffarin a démontré ses qualités de prophète. Il avait annoncé que nous ne serions même pas au second tour. Félicitations à lui."

Bruno Belin, vice-président du Conseil général, élu sur le canton de Loudun : "Je suis bien sûr très heureux de cette élection dès le premier tour. Mais ne comptez pas sur moi pour verser dans le triomphalisme. Dès ce soir, je me mets à la disposition de tous les candidats de l'Union pour la Vienne qui auront besoin de soutien. Ce département doit rester à droite et nous ferons tout pour qu'il en soit ainsi. Il va falloir être persuasifs, réexpliquer les enjeux de ce scrutin. Je pense notamment à Poitiers, qui doit être plus équilibrée dans sa représentativité droite-gauche. Le premier tour est passé, le deuxième sera haletant. Quant au troisième, il sera toujours temps d'en parler. Je ne suis pas au 2 avril." 

Jérôme Neveux, président de l'UDI de la Vienne : "La stratégie d'union UMP-UDI-Modem a porté ses fruits, nous avions tout fait pour, notamment en présentant la candidature d'anciens élus, qui connaissent parfaitement les réalités du terrain. Je note au-delà le vote sanction à l'égard du gouvernement, traduit par le fort pourcentage des voix accordées au Front national. Sur Jaunay-Clan, mon canton, le FN est très haut. Les licenciements locaux ont certainement pesé dans la balance. C'est regrettable, mais il va falloir en tenir compte."

Sylvain Pothier-Leroux, candidat UMP-UDI sur Poitiers 3 : "Le score du FN est contenu, Jean-Daniel Blusseau n'est pas loin devant. La droite et le centre ont su mobiiser, ils le feront encore cette semaine, dans un canton très politisé. Nous avons bon espoir, surtout si plusieurs quartiers, comme Le Breuil-Mingot ou certains bureaux du centre-ville, votent davantage au second tour. Nous sommes au rendez-vous de nos ambitions, mais ce n'est pas fini."

 

 

 

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