Pris au jeu de la « Gamers »

Deux mille accros du jeu en réseau ont investi le parc des expositions de Poitiers, confirmant le statut de place forte de la Gamers Assembly dans l’univers des Lans associatives de France.

Nicolas Boursier

Le7.info

Une queue à n’en plus finir au dehors. Des déhanchements frénétiques au-dedans. Participer, même comme simple observateur, à la Gamers Assembly, c’est s’offrir la certitude de vivre un moment à part. Dans les dédales du parc des expos, préférés, l’an passé, au cadre historique, mais devenu exigu, du Palais des congrès du Futuroscope, une chatte n’y retrouverait pas son petit. Car dans le temple de la premier Lan associative de France, affluence et effervescence sont des principes inaliénables.

Deux mille joueurs (contre 1300 en 2014) font ainsi honneur, tout le week-end, à ce rendez-vous coloré et festif, dont la seizième édition fera sans doute référence. On y parle en majorité français, mais l’anglais se fait régulièrement entendre, comme un signe tangible d’attractivité cosmopolite. A côté des principaux tournois de Counter strike ou Call of duty, les seniors rivalisent d’obstination (mais aussi d’adresse) sur le podium du Silvergeek, se jouant des quilles du wii bowling comme des enfants de leur première Gameboy. Ah bon, ça n’existe plus ?

Au rayon des nouveautés, ce petit affrontement régional pour papis et mamies alertes joue des coudes avec la finale mondiale de la World Championship Series de Starcraft 2 et la première compétition internationale d’overclocking. Ou l’art de trouver le juste équilibre entre la maximisation des performances de son ordi et le point de surchauffe qui le fera dégoupiller. Pour éviter l’implosion, l’azote tempère la bête. Spectaculaire, mais pour initiés de haute volée. Un petit coup de pompe pour ces rois (et quelques reines) du joystick ? No problem, les osthéos sont là ! Une épaule remise d’aplomb et la ronde addictive peut redémarrer.

Une heure de déambulation s’est écoulée. L’azote s’épuise peu à peu. Papis et mamies tiennent encore le coup. Au dehors, la queue est toujours aussi longue. La « GA » est au bout de l’attente. Elle se mérite, tout simplement…

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