Le Népal dans leur cœur

Alors que des secouristes poitevins sont à pied d’œuvre dans la région de Katmandou, Medic Nepal, Santé sans frontières et les Ecoliers du Népal se démènent pour venir en aide au Népal, après le séisme qui a frappé le pays, le 25 avril. Leur combat ne fait que commencer.

Arnault Varanne

Le7.info

Il y a dix jours, la terre a tremblé dans la vallée himalayenne, mais l’onde de choc s’est propagée jusqu’à Poitiers. Ici, le séisme a davantage ravagé les cœurs que les corps. N’empêche, pour ces centaines de Poitevins impliqués dans des associations de solidarité avec le Népal, le coup est rude. Fabienne Del’Homme est rentré de Katmandou  le 4 avril dernier… « Nous avons quitté là-bas des gens que nous ne reverrons peut-être plus. Ce qui se passe est une tragédie. » Sans attendre, la présidente de Santé sans frontière a lancé un appel aux dons auprès de ses cent dix adhérent(e)s et de tous les Poitevins, consciente que « l’impact médiatique retombera » et que, derrière, « les sinistrés se retrouveront démunis face à leur douleur et leur désespoir ».

« Nous étions rassurés »

« Nous allons laisser les ONG internationales œuvrer et, dans un deuxième temps, nous nous rendrons sur place pour acheter du matériel, des matelas… Tout ce dont ils auront besoin », ajoute-e-t-elle, heureuse que le foyer pour enfants handicapés de Kuntabessi soit Elle aurait encore debout. Elle aurait voulu « prendre un billet d’avion et se rendre immédiatement à Katmandou ». Mais Hélène Julien-Boyer a renoncé. « Ç’aurait été ridicule, d’autant que nous ne sommes pas des spécialistes du secourisme », reconnaît après coup la fondatrice de Medic Nepal. Comme Fabienne Del’Homme, cette mère adoptive de… deux Népalais a réussi à nouer un contact avec Dipak et Kripa Dulal, gestionnaires d’une maison d’enfants-orphelinat à Bhaisepati, petit village accroché à Patan. Une maison dont l’association poitevine participe au financement et au fonctionnement. « Au bout de trois minutes, la connexion a coupé, mais nous étions rassurés ! » Facebook a fait le reste les jours qui ont suivi.

« On ne les laissera pas tomber »

Après le temps de l’émotion, place à l’action. Medic Nepal envisage aussi de transformer la générosité des Poitevins en vêtements, vivres et autres matériels indispensables aux Népalais dans ce contexte dramatique. « Dès qu’ils nous feront appel, nous nous rendrons sur place. Lorsque mon mari et moi-même avons adopté, en 1993, nous leur avions promis de ne jamais les laisser tomber », complète l’ancien principale du collège Henri-IV de Poitiers. Sa détermination rejoint celle des membres des Ecoliers du Népal. Ce troisième maillon de la solidarité picto-népalaise agit à Khasur depuis six ans, auprès d’enfants défavorisés et handicapés. Le vice-président de l’association, Surendram Gautam, se trouvait à Poitiers jusqu’au dimanche précédent le drame. « Nous avons pu le joindre, souffle Jocelyne Chenebault, secrétaire des Ecoliers du Népal. Il nous a dit que sa maison avait bougé comme un élastique. Fort heureusement, lui-même et sa famille sont sains et sauf. » Le troisième appel aux dons, transmis par la structure, ne sera pas de trop pour panser les plaies d’un pays désormais meurtri. Promis, Poitiers ne laissera pas tomber le Népal.  

 

Comment donner
Santé sans frontière - 28, chemin de tison, 86000 Poitiers - www.santesansfrontiere.fr - Contact : Fabienne Del’homme au 05 49 47 52 02.
Medic Nepal - 21, rue Saint-Denis, 86000 Poitiers – medicnepal.canalblog.com - Contact : Hélène Boyer-Julien au 05 49 60 29 08. 
Les Ecoliers du Népal - 42, rue du Haut-Clairvaux, 86000 Poitiers - Contact : Jocelyne Chenebault au 06 71 74 60 96.

Photo : DR

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