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Un lundi par mois, une douzaine d’habitants de la Gibauderie se retrouvent à la maison de quartier pour participer à un atelier d’œnologie. « On échange autour de nos connaissances, on apprend le vocabulaire, mais surtout on déguste, c’est très convivial », souligne Jean-Luc, qui a loupé très peu de rendez-vous depuis sept ans. Une sommelière du Bateau Ivre anime le cours, où chacun amène avec lui les toasts qu’il a préparés à la maison. La semaine dernière, l’une des participantes a même accepté de partager avec ses voisin(e)s un vieux millésime de Bordeaux.
Les Poitevins adorent le concept des clubs de dégustation. Ils se forment seuls ou font appel à des cavistes qui croulent sous les propositions. L’association Loisirs activités à Mignaloux-Beauvoir (Lami) vient d’ajouter la découverte du vin à son panel de réjouissances. « Nous sommes trente pour l’instant, mais au vu des préinscriptions, nous doublerons l’effectif en septembre », assure Valérie Lepeytre, à l’origine de cette initiative.
Les œnophiles sont très bien représentés dans cette grande confrérie des épicuriens de la Vienne. Mais la bière a aussi ses aficionados (lire ci-dessous). Tout comme les fins connaisseurs de whisky se retrouvent au sein du Pictave Malt. Le dernier né, c’est le Rhum Club Poitou-Charentes qui organisera sa première soirée le 17 mars. Le thème : le rhum agricole des Antilles françaises. Tout un programme. Romain Bailly a été initié à cette boisson un soir de Noël, il y a quatre ans. Influent sur les réseaux sociaux spécialisés, cet autodidacte a voulu revenir à la base : « J’en avais marre du virtuel et du côté trop commercial de certains sites. Ce club va nous permettre de nous rencontrer entre passionnés et d’échanger sur les arômes, les millésimes... »
A l’ivresse, eux préfèrent le flacon, contrairement à ce que disait Alfred de Musset. Le goût et la rareté du breuvage attisent leur curiosité. Et ils n’hésitent pas à mettre le prix dans un produit forcément cher. Quand on aime, on ne compte pas.
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