Le chef poitevin a rejoint les étoiles

Après avoir ouvert une dizaine de restaurants à travers le monde, le « cuisinier du siècle » Joël Robuchon gardait dans un coin de son esprit l’envie de revenir s’installer dans la Vienne.

Romain Mudrak

Le7.info

Très attaché à ses origines poitevines, Joël Robuchon voulait revenir sur ses terres pour terminer sa carrière où il l’avait commencée. En novembre 2015, lorsqu’il a présenté pour la première fois son projet d’Institut international de la gastronomie, à Montmorillon, le grand chef le disait déjà : « C’est un retour aux sources. J’ai commencé ma carrière au Relais de Poitiers, je la terminerai dans le Poitou. » Il avait même racheté la maison que son père avait construite à Saint-Benoit pour y habiter… Aujourd’hui, ce décès mondialement relayé par la presse a une saveur particulière pour les habitants de la Vienne qui l’ont peut-être déjà croisé.

Ses débuts au Relais de Poitiers

Né le 7 avril 1945 à Poitiers, Joël Robuchon habite la Grand-Rue avec son père maçon et sa mère femme au foyer. L’histoire est connue. Agé d’une dizaine d’années, le jeune Joël rejoint d’abord le petit séminaire de Mauléon dans les Deux-Sèvres. Il trouve ensuite un emploi rapidement et devient donc apprenti au Relais de Poitiers, à Chasseneuil. En 1974, il monte à Paris. Deux ans plus tard, le Poitevin est sacré meilleur ouvrier de France, puis prend la direction des cuisines de l’hôtel Nikko. A la tête de son premier restaurant, le Jamin, il décroche trois étoiles en trois ans de 1982 à 1984. En 1990, l’homme à la toque reçoit la distinction de « cuisinier du siècle » par le Gault&Millau.

Au total, il a ouvert une dizaine de restaurants partout dans le monde sous le concept d’« Ateliers », tout en présentant des émissions culinaires à la télévision et en publiant des livres de cuisine. Joël Robuchon a accumulé dans sa carrière pas moins de 32 étoiles au Guide Michelin. Localement, c’est sans doute sa recette traditionnelle de la purée qui a marqué les esprits. En 2012, il était revenu dans la Vienne afin de clore les festivités du vingt-cinquième anniversaire du Futuroscope, en confectionnant la plus grande purée de pommes de terre au monde. Un autre record.

 

Le 29 septembre Joël Robuchon signe le record de la plus grande purée du Monde @GWR Sa fameuse purée est servie aux visiteurs du #Futuroscope pour célébrer les 25 ans du parc. pic.twitter.com/k8iG7NWew5

— Futuroscope (@futuroscope) 6 août 2018

 

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Photo : DR

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