Ancien théâtre : le rapporteur public conclut au rejet de la requête du collectif

Le rapporteur public a donné, ce matin, les conclusions de son rapport sur la vente de l'ancien théâtre de Poitiers. D'après lui, l'avis de France Domaine ne serait finalement pas erroné…

Florie Doublet

Le7.info

La déception se lit sur le visage de Jacques Arfeuillère. Hier encore, le porte-parole du collectif de défense de l'ancien théâtre adressait un mail à la presse, en assurant que son dossier présentait « des arguments consolidés ».

Force est de constater que ces arguments n'ont pas suffi à convaincre le rapporteur public. Ce matin, il a présenté, une seconde fois,
les conclusions de son rapport sur la vente de l'ancien théâtre de Poitiers. Au terme d'une longue démonstration, le rapporteur a conseillé au tribunal de rejeter la requête du collectif, à savoir l'annulation de la délibération votée le 23 septembre 2013.


Le 8 janvier dernier, il s'était pourtant étonné d'un « écart considérable » entre la superficie retenue par France Domaine (1480m2) et celle figurant dans l'appel à projet (2500m2). Or, la Municipalité a depuis apporté une explication jugée « convaincante ». « Les Domaines et la commune ont utilisé des méthodes de calcul différentes. La Ville a retenu la superficie totale du bâtiment, dont la toiture et les escaliers, alors que les Domaines se sont attachés au « plancher exploitable ». »

Les requérants avaient également mis en avant le fait que la Ville ne conservait que les sous-sols du bâtiment. Des sous-sols qui, selon ces mêmes requérants, n'auraient que très peu de valeur. « Il ne viendrait à l'esprit de personne de lancer que les sous-sols des Cordeliers, exploités par Monoprix et Zara, n'ont aucune valeur », avance le rapporteur public.

Sa conclusion est limpide : « L'avis de France Domaine n'est pas erroné. La Ville n'a pas accepté de s'appauvrir au bénéfice d'un tiers, en vendant le bien à 510 000€, soit 75 000€ de plus que l'estimation. » Cette annonce constitue une véritable déconvenue pour le collectif de défense de l'ancien théâtre. « Nous avons encore l'espoir que le tribunal écoute nos arguments… La librairie de l'Université s'est, elle vendue, 1000€ du m2. On vient nous dire que ce n'est pas comparable, car le théâtre est un monument à forte valeur patrimoniale. C'est très étonnant ! », estime Jacques Arfeuillère. « Trouvez-moi un Poitevin qui vende son bien à 300€ du m2… Je ne suis pas sûr qu'il existe », renchérit Arnaud Clairand.

Le jugement sera rendu le jeudi 26 mars.

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