Le funéraire en perpétuel mouvement

603 000 personnes ont perdu la vie l’année dernière en France, soit une légère augmentation par rapport à 2016. Dans la Vienne, les professionnels s’efforcent de toujours mieux répondre aux besoins des proches de défunts.

Arnault Varanne

Le7.info

De l’aveu même de Philippe Bonnin, il n’existe « pas encore d’effet papy-boom » sur les chiffres de la mortalité. N’empêche, après deux années de stagnation, le nombre de morts a amorcé une légère croissance en 2017. Ce qui vaut pour le niveau national vaut aussi pour la Vienne (4 191 décès), mais dans une moindre mesure. « Aujourd’hui, dans le département, nous sommes dimensionnés pour répondre à la demande des familles de manière satisfaisante », se félicite le responsable des agences Roc Eclerc de Poitiers. Qui pointe toutefois un manque de chambres funéraires dans l’ex-capitale régionale.

« Les proches attendent parfois cinq voire six jours avant l’inhumation, ce qui devient compliqué à gérer pour nous... » Roc Eclerc projette donc d’en construire une nouvelle, mais elle ne verra pas le jour avant fin 2020. En attendant, tous les professionnels du secteur s’efforcent de faire preuve de pédagogie et d’écoute. Ce sont eux qui sont aux premières loges lorsqu’un deuil survient, eux encore auxquels on confie une kyrielle de missions... Leur rôle est fondamental et rien ne remplacera jamais ce contact humain, cette proximité.

Du 100% made in France

Pour autant, comme l’an dernier, beaucoup de startups tentent de mettre un pied sur le marché du funéraire. A commencer par France Tombale, qui offre la possibilité de « créer en ligne, grâce à un outil 3D, un monument funéraire personnalisé, selon les souhaits et les croyances de chacun ». Les équipes de la PME toulousaine accompagnent et conseillent les familles, de la personnalisation à la pose partout en France, tout en privilégiant le « 100% made in France ». Autre service en ligne en vogue : la gestion de réseaux sociaux post-mortem. Selon Advitam.fr, un utilisateur français de Facebook meurt toutes les cinq minutes. D’où ce nouveau service de « gestion de la mort numérique ». Pour rappel, sachez tout de même que vous pouvez, de votre vivant, faire connaître et respecter vos dernières volontés grâce à la loi pour une République numérique. Il suffit de déléguer cette tâche à un tiers de confiance...

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La crémation en hausse dans la Vienne
A en croire l’Association française d’information funéraire, le nombre de crémations représentera 50% des obsèques dans l’Hexagone à l’horizon 2030. La moyenne nationale s’élève aujourd’hui à 36%. Dans la Vienne, selon Philippe Bonnin, on aurait dépassé le cap des 50%. Ce qui n’a rien d’anodin sur l’aménagement des cimetières réalisé par les communes. Celles-ci doivent en effet prévoir des sites cinéraires suffisamment grands. Cete évolution des pratiques, les collectivités locales sont tenues de l’anticiper si elles veulent respecter leurs engagements vis-à-vis de leurs administrés.

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