Kipitch Créations, tournez jeunesse !

Créée par des étudiants en cinéma de Poitiers, Kipitch Créations écrit et réalise des courts-métrages aux genres très variés. Particulièrement active en 2020 malgré la pandémie, l’association ne manque pas d’ambition.

Steve Henot

Le7.info

Ils ont lancé officiellement leur association, lors d’une soirée de mars 2020, au cinéma Le Dietrich. Cinq jours seulement avant le premier confinement… Mais il en fallait plus pour doucher la motivation des membres de Kipitch Créations, une association axée sur la production et la diffusion cinématographiques. « On en a surtout profité pour travailler », explique Ugo, l’un des deux présidents. Malgré le contexte particulier, cette jeune équipe -ils ont entre 17 et 24 ans- a réalisé pas moins de cinq courts-métrages en 2020. Drame, thriller, western… D’un film à l’autre, les genres varient autant que les personnes, devant comme derrière la caméra. « On a beaucoup d’idées très diverses, témoigne Mauranne, qui a rejoint le bureau de l’association après un rôle de figurante sur l’un des films. On est tous là pour s’entraider et développer la vision de chacun. »

« Un besoin de faire du cinéma »

L’initiative est née courant 2019, d’un petit groupe d’étudiants de la section Cinéma à la faculté de lettres et de langues de Poitiers, las de se contenter d’un apprentissage jugé très théorique. « On avait un vrai besoin de faire du cinéma », confie Ugo, qui a été lauréat de Talents en Court, dispositif à l’insertion professionnelle de jeunes auteurs néo-aquitains. La bande a depuis été rejointe par d’autres amateurs du 7e art et des jeunes comédiens formés au Conservatoire de Poitiers.

Demandes d’autorisation pour tourner sur certains lieux, demandes de subventions, de partenariats… Kipitch s’attache à avoir « une vraie production de cinéma ». L’association a notamment le soutien du Crous de Poitiers, du Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE), du Département et de la Région. En parallèle, une campagne de crowdfunding a été lancée, dans une volonté « d’indépendance ». L’autre étape sera de se faire remarquer. « On veut présenter nos projets au Poitiers Film Festival, à Contis puis à Bordeaux, explique Ugo, qui cite le parcours d’Igor Gotesman (Five, Family Business) pour inspiration. Un stagiaire va aussi traduire nos films pour que nous puissions les envoyer sur des festivals internationaux. »

Mais la dématérialisation de ces rendez-vous reste une frustration. « C’est là que l’on fait des rencontres déterminantes. » Qu’importe, 2021 s’annonce encore intense pour Kipitch. Le casting pour Heliopolis, son prochain thriller prenant place dans le Los Angeles des années 1970, a commencé. Le tournage doit démarrer en avril, à Poitiers.

DR - Benjamin Stephan

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