Tranquille comme Mazalin

Métronome de son équipe (13pts, 7,3rbds, 18 d’évaluation), le poste 4 croate Lovro Mazalin est ravi de jouer en France pour la première fois de sa carrière. A 24 ans, le futur père de famille dégage une très belle impression, sur et en dehors des parquets.

Arnault Varanne

Le7.info

Ce n’est ni le plus spectaculaire, ni le plus expansif. Il arrive même parfois qu’on l’oublie sur certaines séquences. Et puis il s’illustre par un stop défensif, gobe un rebond offensif crucial chipe un ballon et finit en contre-attaque avec sa patte gauche… Lovro Mazalin tient déjà une place à part dans l’équipe new-look du Poitiers Basket 86, dont il est le deuxième meilleur marqueur (13pts), le meilleur rebondeur (7,3), voleur de ballons 
(1,6/match), tireur à 3pts (62,8%) et à l’évaluation (18). Rien que ça ! A Rennes, vendredi, il a même été décisif avec ses 17pts, 6rbds et 21 d’évaluation. 
« Maza » a vécu une première expérience mitigée à l’étranger, à Saragosse, alors qu’il n’avait que 20 ans. Quatre ans plus tard, il se sent à Poitiers « comme à la maison. J’ai vraiment tout ce dont j’ai besoin. J’ai la confiance de mon coach, de mes coéquipiers. J’ai été super bien accueilli ! »

Sur les conseils 
de Ramljak

La réciproque est vraie. Andy Thornton-Jones loue « une vraie stabilité dans les performances » 
et son côté « très ouvert, sociable et joyeux ». « Il est de plus en plus à l’aise dans les systèmes, l’équipe et la compréhension de son rôle », complète son coach. Tranquille comme Mazalin ? Il y a de cela. D’ailleurs, Lovro a accepté de relever le challenge poitevin après avoir échangé avec son compatriote, un certain Ivan Ramljak. « Ivan n’a passé qu’un mois et demi mais m’a dit le plus grand bien du club. C’était la meilleure destination pour moi. So far, so good ! Et puis la France est une bonne place pour le basket. Ça doit me permettre de devenir un meilleur joueur. »

Bientôt papa

Après six matchs de championnat, l’apport de l’intérieur croate saute aux yeux, même s’il doit gommer quelques petites scories, comme les pertes de balles (4 à Angers) ou une propension à faire des fautes rapidement. Epanoui sur les parquets, le natif de Sisak l’est aussi en dehors. Sa femme attend un bébé -un garçon- pour « fin janvier-début février 2022 ». « Nous sommes tellement excités, ça va être une expérience incroyable pour nous. » En attendant que le petit Mazalin pointe le bout de son nez, son père va enchaîner. Après trois premières semaines d’octobre chargées, Coupe de France comprise, la double réception de Tarbes-Lourdes, ce mardi, puis celle de La Rochelle, le 
1er novembre -entrecoupée d’un périlleux déplacement à Toulouse-, s’annonce comme un mini-tournant.

 

Et sinon ?

Une qualité ?
« Je pense que je suis humble, travailleur et respectueux. »

Un défaut ?
« Aucun ! Non, je ne sais pas en réalité. »

Un surnom ?
« Maza, tout le monde m'appelle comme ça en Croatie. »

Gamin, tu rêvais à...
« Devenir basketteur, c’est venu très tôt. »

Ta plus grande peur ?
« J’ai le vertige, donc me retrouver en hauteur ! »

Un don caché
« J’aime cuisiner, comme Mattéo (Legat) »

Une journée dans la peau de...
« Michael Jordan dans les années 90, ça devait être dingue. »

Un livre de chevet...
« Je suis en train de lire un livre sur la parentalité, pour en savoir plus sur comment se comporter quand on devient père. »

Un voyage...
« Mon voyage préféré, c’était aux Maldives. J’aimerais aller à Bora-Bora, c’est un rêve. »

Un mentor...
« Aucun en particulier. »

Un péché mignon...
(rire) « Bon, quand je reviens chez moi (à Sibenik), j’adore jouer avec mon chien ! C’est un Cane Corso. On aurait voulu l’emmener avec nous ici, mais il est trop vieux. Il me manque. »

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