Hologram se démarque

Créée en 2016, la marque Hologram grandit doucement, couvée par trois jeunes Poitevins bien décidés à en faire une référence du streetwear. Ils viennent d’ouvrir un showroom à Poitiers.

Claire Brugier

Le7.info

Doucement mais sûrement ils avancent, en faisant de bruit juste ce qu’il faut pour créer autour de leur marque textile une véritable communauté. Thomas Bergès, Florian Artu et Karim Sehili n’ont pas l’intention de céder aux sirènes du gain facile. Depuis 2016, ces trois jeunes Poitevins de 31 ans construisent patiemment l’univers d’Hologram (Le 7 n°321), sur les réseaux sociaux, dans des boutiques rigoureusement sélectionnées, au gré de pop-up stores et d’événements et, depuis début décembre, dans un vaste showroom de 240m2 situé allée Gilbert-de-la-Porrée, à Poitiers. Les trois amis auraient aimé l’inaugurer, d’autant que 
« le lieu se prête à l’organisation d’événements », note Thomas, mais le contexte ne s’y prête guère. L’inauguration attendra, le lieu vit déjà. « On y trouve toute la partie opérationnelle de l’entreprise, le bureau, le stock, le studio photo et une partie accueil du public. On lie l’utile à l’agréable. On a voulu garder l’esprit open space pour montrer comment on bosse. » Les trois complices imaginent déjà y 
« faire intervenir des acteurs de la ville, créer des synergies, et pas seulement dans la mode ou la musique. Pourquoi pas dans la photo, la vidéo, la peinture ou dans tout autre domaine ».

Devenir une référence

A Florian la communication, les contacts avec l’étranger et le développement des partenariats, à Karim la partie création et la direction artistique et à Thomas l’animation du site Internet et le développement du e-commerce. Pour autant, « chacun a son mot à dire ». Et sur tout, du choix des matières et des couleurs à celui des partenaires. « On peut avoir des avis différents sur des petits détails, comme le choix d’une sérigraphie ou d’une broderie, mais on est d’accord sur où on veut emmener la marque, c’est-à-dire sur le marché français du streetwear moderne. On veut qu’Hologram fasse partie du paysage des marques françaises. »  Tout, ou presque, se passe à Poitiers. Seule la confection est externalisée, confiée pour 80% à un atelier de couture au Portugal, les 20% restants -les tissus techniques- étant assemblés en Asie. A chaque saison sa collection, soit quatre par an. Celle de février est en cours de confection et celle du printemps en cours de création, à raison d’une quinzaine de modèles chacune (sweats, doudounes, t-shirts, bobs…), 
« de qualité et en série limitée, précise Thomas. Cela permet de créer un sentiment de rareté. Nos clients deviennent nos ambassadeurs. » Et ils sont de plus en plus nombreux. Pour preuve, le chiffre d’affaires connaît « une évolution à deux chiffres tous les ans », consent à lâcher Florian. La recette de leur succès : 
ces trois-là soignent leur image de marque !


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