C’est reparti pour les Didascalies

Après une longue pause d’une dizaine d’années, la troupe amateur des Didascalies s’apprête à jouer de nouveau face à un public. Un retour sur scène qui a été motivé par une grande amitié et une passion intacte de tous ses comédiens pour le théâtre.

Steve Henot

Le7.info

A l’occasion de ses 60 ans, l’un des comédiens de la troupe avait émis l’idée d’un come-back des Didascalies. Il n’a pas eu à batailler pour convaincre ses camarades de jeu de fouler à nouveau les planches, ensemble, près de quinze ans après leur dernier spectacle. « C’était une évidence pour tout le monde », témoigne Dominique Comon, dans un sourire. 


La comédienne, comme ses six acolytes, était déjà là, il y a bientôt trente ans, à la formation des Didascalies. La troupe de théâtre amateur a vu le jour à la Maison des 3-Quartiers et a présenté des pièces originales, toujours écrites et mises en scène par des professionnels. Le premier a été Marc Wery, dont les Didascalies sont restées proches depuis toutes ces années. « Il nous a écrit deux spectacles. Depuis, on nourrit une relation très forte, d’amitié. »

« Comme si on ne s’était jamais quittés »

Courant 2020, l’auteur et metteur en scène poitevin leur a écrit Les Déconcertantes, 
« un spectacle très poétique, surréaliste, qui tend vers l’absurde sur le temps qui passe », 
explique Véronique Guilbart, 
également membre de la troupe. Les répétitions n’ont pas été faciles, pandémie oblige. 
« Mais on a tenu bon », souligne Dominique. Surtout, les comédiens ont vite retrouvé leurs automatismes, malgré leur longue pause. « C’est comme si on ne s’était jamais quittés, ça a été aisé et facile, confie Véronique. Il n’y a pas d’enjeu entre nous, c’est assez franc et serein. On se fait confiance. » 


Bien qu’éloignés par leurs contraintes personnelles et professionnelles toutes ces années, les membres des Didascalies ont chacun continué à consommer du théâtre, leur passion commune. Véronique a par exemple « adoré » Le Ciel de Nantes de Christophe Honoré, joué récemment au Théâtre-auditorium de Poitiers, tandis que Dominique va bientôt aller à Paris voir le dernier spectacle d’Ariane Mnouchkine, « (sa) déesse ». Aujourd’hui, les deux Poitevines se disent à la fois « stressées et enthousiastes » 
de présenter Les Déconcertantes, samedi et dimanche sur la scène de la Gibauderie, même si la première à la M3Q, le 14 janvier dernier, avait fait salle comble. 
« Les gens ont vu la joie que l’on a de jouer ensemble. » 
Les Didascalies aspirent aussi à montrer leur spectacle « en campagne » et peut-être dans des festivals de théâtre amateur dans les prochains mois. Histoire de prolonger ce « plaisir » 
durable de jouer ensemble.



Samedi à 20h30, et dimanche à 16h, Les Déconcertantes, à la Maison de la Gibauderie, à Poitiers.


DR

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