Top Gun, sensationnel come-back

Le légendaire pilote de chasse Pete « Maverick » Mitchell retourne à l’école Top Gun pour préparer de jeunes diplômés à une opération hautement risquée. Attendu de longue date, Top Gun : Maverick remplit sa mission : des séquences de vol à couper le souffle et une nostalgie tout sauf has been. Agréable.

Steve Henot

Le7.info

Retiré de la Navy qu’il a brillamment servi pendant plus de trente ans, Pete « Maverick » Mitchell continue de repousser ses limites en tant que pilote d’essai. Mais une nouvelle transgression vaut à l’ancien pilote de chasse d’être rappelé à l’école Top Gun… cette fois, comme instructeur. Sa mission : former en quelques semaines de jeunes diplômés à une opération inédite et à très haut risque. La tâche est d’autant plus ardue pour « Maverick » qu’il a sous sa responsabilité Bradley « Rooster » Bradshaw, le fils de son défunt ami…

Tous les éléments iconiques du Top Gun de 1986 sont là : les personnages évidemment, mais aussi les musiques de l’époque (Danger Zone !), la séquence sportive sur la plage au coucher de soleil, en passant par la romance neuneu… La nostalgie bat son plein dans cette suite, qui était attendue de longue date ! Mais, contrairement à d’autres « revival » aperçus dernièrement, elle n’est pas étouffante et, plus surprenant, convoque une réelle émotion dans le récit. Ici, on ne célèbre pas à regret une supposée époque dorée, mais des valeurs réconfortantes et immuables, que sont le courage, la fraternité ou la transmission. Certes, le scénario de ce Maverick ne réinvente pas la roue et tarde même à décoller, mais il offre des séquences de voltige aérienne ahurissantes, ultra-immersives et remarquablement mises en scène, qui nous rappellent tout l’intérêt du grand écran. Et puis il y a Tom Cruise, de tous les plans et toujours aussi surinvesti, au point de filmer lui-même les scènes de vol, dans le cockpit, tout en jouant ses propres dialogues. A l’image du personnage qui l’a révélé au monde entier, l’acteur semble refuser de mettre la pédale douce, comme attaché à son statut de tête brûlée du cinéma d’action. La sincérité de sa démarche et surtout, son sens de l’autodérision ne peuvent qu’emporter l’adhésion. Tant mieux pour le spectacle.

Action de Joseph Kosinski, avec Tom Cruise, Miles Teller, Jennifer Connelly (2h11)

DR

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