Les bonnes ondes de France Bleu

France Bleu Poitou vient de migrer du boulevard Solférino vers l’avenue de Nantes, toujours à Poitiers. Avec des locaux trois fois plus grands, une qualité sonore décuplée et la perspective de matinales filmées à l’horizon 2023.

Arnault Varanne

Le7.info

Quinze. Depuis 2012, Radio France a étudié plus ou moins sérieusement quinze dossiers susceptibles de faire entrer France Bleu Poitou dans une nouvelle ère, elle qui est née en 2001. A l’étroit dans ses locaux du boulevard Solférino, la locale aux 28 collaborateurs a atterri le 28 septembre au 313 de l’avenue de Nantes. L’ancien magasin de meubles s’est transformé en une ruche à journalistes, animateurs et techniciens. Avec un saut technologique évident, permis par les 3M€ consentis par le réseau de service public. 
« C’est simple, résume Marie-Ange Capitani, responsable technique, on passe de huit micros là-bas à seize ici. La console est une Rolls, la qualité acoustique de la dentelle... C’est épatant et impressionnant. Ça nous rend tous fiers. »

« Une renaissance »

Régis Hervé évoque carrément « une renaissance ». « Ça valait vraiment le coup d’attendre ! » Ses équipes disposent de 900m2 contre 300m2 près de la gare. Par voie de conséquence, elles pourront désormais enregistrer les groupes musicaux de La Nouvelle Scène, plutôt que de s’exiler au Théâtre-auditorium. Le deuxième studio permet cela. De la même manière, cinq caméras scrutent désormais les animateurs et journalistes appelés à faire vivre l’antenne de 6h du matin à la fin d’après-midi. Dans quelques mois -juin 2023-, ils vont même participer à une petite révolution : les matinales filmées en partenariat avec les équipes de France 3 Poitou-Charentes. Et doper encore les audiences, qui ont grimpé en un an de 27% à 56 000 auditeurs sur la Vienne et les Deux-Sèvres ? Jean-Emmanuel Casalta évoque entre 
« 350 000 et 500 000 téléspectateurs » quotidiens sur les vingt-cinq matinales (quarante-quatre au total) qui ont déjà mis en place le dispositif. « Les matinales filmées ont doublé les parts de marché de France 3 sur ces horaires. Et pour nous, c’est une manière d’accéder à des publics différents. Ça renforce le lien », 
résume le directeur du réseau France Bleu. Qui ajoute : 
« Tout ce qu’on a mis dans cette station s’entend à la fin sur les antennes. »


« France Info montre que quand on sait s’allier intelligemment, on produit quelque chose de meilleur pour le public, ajoute Sibyle Veil, présidente-directrice générale de Radio France, présente à Poitiers le 28 septembre. D’ailleurs, nous avons une plateforme commune qui s’appelle Ici et qui montre que 1+1 ne fait pas 2 mais 3. Cela permet d’être encore plus visibles, d’avoir plus de contenus et donc d’audience. » A France Bleu « l’ultra-proximité » à France 3 l’échelon « régional ». 
Avec, in fine, la même préoccupation résumée par la patronne du groupe : « contribuer à la qualité du débat public. »

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