Mini-entreprises, maxi « plaisir »

Récemment implantée sur la Technopole du Futuroscope, Entreprendre pour Apprendre Nouvelle-Aquitaine s’efforce de donner le goût de mener à bien des projets. Entretien avec Françoise Hugues-Magnard, chargée de mission de l’association.

Le7.info

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Que se cache-t-il exactement derrière les trois lettres EPA ?
« Entreprendre pour apprendre est une association dont le but est de connecter les jeunes avec le monde de l’entreprise par des parcours concrets qu’on appelle des mini-entreprises. Chez nous, ces parcours se déclinent comme des tailles de vêtements, de Mini S à Mini L. Les jeunes (13-25 ans) travaillent en mode projet à partir d’idées, jusqu’à la commercialisation d’un bien ou d’un service. »

Quels sont les différents parcours proposés ?
« La Mini L se déroule sur une année scolaire ou universitaire et la Mini L jusqu’à deux ans. Il existe aussi des programmes plus légers sur une semaine ou quelques mois, mais sans phase de commercialisation. La semaine dernière, par exemple, nous étions au Creps de Poitiers où des jeunes ont dû plancher sur une problématique liée aux Jeux olympiques de Paris 2024. A chaque projet est associé un mentor du monde professionnel. Nous sommes là pour apporter des conseils, faciliter les choses, tout en donnant accès aux jeunes à une plateforme pédagogique. »

Combien de projets sont en cours dans la Vienne ?
« Il y a différentes catégories, collège, lycée, post-bac, insertion et apprentissage. Cette année, nous sommes sur une quinzaine de mini-entreprises dans la Vienne, à Châtellerault, Poitiers, Montmorillon, au LP2I... On intervient aussi en milieu carcéral avec un super projet porté par des détenus, en lien avec la ferme Emmaüs Maisoncelle. »

Comment mesurez-vous les retombées de cette sensibilisation à l’entrepreneuriat ?
« A l’échelle nationale, EPA réalise des études d’impact. La dernière remonte à 2020. Notre objectif n’est pas que tous les jeunes créent leur entreprise, mais bel et bien qu’ils développent des compétences de travail en groupe, une confiance en eux, de l’autonomie, prennent des responsabilités, apprennent à parler en public... Le jour du festival, on s’aperçoit de leur plaisir, leur engagement et leur fierté. »

Quand se déroulera le prochain festival des mini-entreprises ?
« Ce sera le 16 mai 2023 pour la finale Nouvelle-Aquitaine. Chaque équipe aura un stand, pitchera son projet pour tenter d’être lauréat du concours régional. »

Qui décide de créer une mini-entreprise dans un établissement ?
« Ce sont souvent les enseignants ou les formateurs qui décident de mener ces projets. Parfois, ils le suggèrent aux classes. C’est un engagement fort de leur part. Dans les lycées professionnels, la mini-entreprise peut devenir un chef-d’œuvre. Tout dépend du niveau en réalité. »

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