Loue cuisine bien équipée

L’association Pourquoi pas La Ruche, qui gère notamment le restaurant d’insertion Les Quatr’épices aux Trois-Cités, met sa cuisine à la disposition de tous ceux qui ont besoin d’équipements professionnels. C’est l’endroit idéal pour les traiteurs et gérants de foodtrucks débutants.

Romain Mudrak

Le7.info

Pendant la crise du Covid, alors que les restaurants traditionnels ne pouvaient plus accueillir de clients, on a vu fleurir des « dark kitchen » dans plusieurs grandes villes françaises. Le concept ? Des cuisines où préparer des plats mais pas de salle où les déguster. Christian Michot, directeur de l’association Pourquoi pas La Ruche, aux Trois-Cités, s’est inspiré de cet exemple pour développer une nouvelle activité à l’intérieur de ses locaux rénovés récemment. « Nous gérons un restaurant d’insertion qui fonctionne uniquement le midi. La cuisine est libre 50% du temps, nous avons donc décidé de la mettre en location. »

Le principe est simple, il suffit de réserver des créneaux d’utilisation du lundi au vendredi de 16h à 6h30 ou le week-end, 
selon les disponibilités. Le tarif est fixé au forfait et dégressif :
20€/heure jusqu’à 3 heures consécutives, 18,50€/heure jusqu’à 6 heures... A cela s’ajoutent l’adhésion à l’association (25€) et un chèque de caution de 500€. A ce prix-là, les utilisateurs bénéficient d’un vaste espace privatisé et de nombreux équipements professionnels : four à gaz à dix niveaux, armoire de maintien au chaud, réfrigérateur de grande capacité ou encore sauteuse et larges plaques de cuisson. Des plats et des ustensiles dignes d’un chef. Seule contrainte, rendre les lieux aussi propres qu’on les a trouvés.

Au top des normes d’hygiène

« C’est idéal pour les gérants de foodtrucks qui cherchent un endroit où cuisiner, les traiteurs à domicile ou ceux qui vendent leurs produits sur les marchés », poursuit Christian Michot. Faute de communication, « La Ruche » 
n’est actuellement fréquentée que par une Poitevine d’origine coréenne, qui a décidé de créer il y a un mois son activité de vente à emporter autour d’une spécialité culinaire de son pays. 
« Je fais des hotteoks, une sorte de pancake coréen sucré avec de la cannelle ou salé que l’on remplit de légumes ou de kimchi », explique Kyung Hee Guérin, gérante de K-Food Poitiers. Elle récupère les clés de la cuisine partagée le vendredi et vient tous les samedis matin entre 5h et 7h avec ses propres ingrédients. « Les équipements comme le mélangeur de pâte me permettent de préparer de grandes quantités, c’est très pratique, je suis contente d’avoir trouvé cet endroit. » Entièrement dédié au travail des aliments, cet espace possède aussi un autre atout : « Je suis sûre de respecter les normes d’hygiène, c’est une obligation dans mon métier », souligne l’auto-entrepreneuse. Présent durant le festival Pict’Asia début février, son stand est ouvert sur le marché du centre-ville tous les samedis.

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