Dry january

Administrateur de l’UFC-Que Choisir de la Vienne, Frédéric Siuda vous parle cette semaine de consommation... d’alcool.

Le7.info

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Janvier, le mois des bonnes résolutions, est derrière nous. Alors, l’avez-vous fait ? Quoi ?
Le janvier sec ou « dry january ». Une campagne venue d’Angleterre (pour le coup, la 
« perfide Albion » n’a jamais été aussi perfide) où les volontaires s’engagent à ne pas boire d’alcool pendant le mois. Les commentaires vont bon train pour vanter les répercussions positives obtenues : le foie retrouve ses couleurs, vous perdez du poids, le sommeil s’améliore, le tout avec une santé mentale au beau fixe. Quand on sait que l’alcool est la troisième cause de mortalité en France...

Les statistiques annoncent qu’un Français sur 10 s’y est engagé, mais on n’a pas les chiffres de ceux qui sont allés au bout. Qu’à cela ne tienne, c’est déjà pas mal ! D’autant mieux que cette campagne n’est pas toujours vue d’un bon œil en haut lieu.

C’est si vrai que pour casser la tendance, on crée un « damp january » (« janvier humide »), 
une alternative contraire au « dry january », 
et qui consiste à boire moins sans y renoncer totalement. Il faut dire aussi que la dernière campagne nationale anti-alcool, « un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts », 
date de 1984 ! Depuis, pas un mot du ministère pour dénoncer les ravages de l’alcoolisme. Bien joué les lobbies de l’alcool et du vin qui, à la santé, opposent convivialité et plaisir, indissociables d’une culture française dont l’œnologie est un fleuron. Janvier est maintenant presque terminé, mais tenez bon et, surtout, restez sobres en février. Consommation responsable oblige.

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