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L’idée a germé dans la tête de deux étudiants en géographie il y a un peu plus d’un an. Leur souhait ? Faire des vidéos humoristiques en s’inspirant de comptes tels que Passion bus Dijon, tendance à l’époque, mais ils cherchaient un objet. Après avoir passé plus de cinq heures assis sur un banc à Parthenay, les deux amis -qui souhaitent rester anonymes- ont eu le déclic. Leur photo de profil témoigne du début de l’aventure. « Les bancs, il y en a partout, ce n’est pas moche et il y en a une grande diversité », approuve l’un des fondateurs du compte. Les étudiants ont donc créé le compte Instagram @passion_banc_poitiers et ont commencé à poster quelques vidéos sans prétention, accompagnées d’une musique ainsi que d’un texte racontant une histoire.
Depuis, Passion banc Poitiers a pas mal évolué vers des concepts plus aboutis et travaillés comme des mêmes ou une série racontant l’histoire d’un festival de bancs fictif. Le co-fondateur souhaite continuer sur sa lancée en proposant des vidéos de meilleure qualité et plus diversifiées. A ce jour, plus de 13 000 personnes sont abonnées et participent même ! « Je reçois plus de vidéos de bancs de la part des gens que je n’en tourne moi-même, avoue-t-il. La deuxième semaine après la création du compte, nos vidéos avaient 100 vues et on avait 4 abonnés. On a bien fait de persévérer ! »
Avec une audience qui s’est élargie, le compte Instagram cherche désormais à transmettre. « On n’est pas là pour se moquer des bancs, on cherche plutôt à mettre en valeur le mobilier urbain de la Vienne. »
Le concept a tellement plu qu’il a été repris dans plusieurs villes comme Paris, Pau ou Clermont-Ferrand, et a inspiré de nombreux comptes pour objets. « Aujourd’hui, on voit des trucs un peu fous, comme des comptes dédiés aux poteaux. » Toutefois, aucun n’a plus d’abonnés que Passion banc Poitiers, comme l’indique l’inscription « numéro 1 en France » visible dans la biographie. Et ce n’est pas par hasard. Les deux étudiants ont lancé le concept qui est devenu une « trend ». Le média Konbini s’en est fait l’écho dès avril 2024. Cependant, pas de recette miracle. « Je pense que nous avons eu l’idée au bon moment », confie humblement le créateur. Et avec le bon réseau social. Seul Instagram a permis à Passion banc Poitiers de développer son audience -sans revenus à la clé-, malgré des vidéos parfois très simples.
Mila Lamothe
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