
Aujourd'hui
La police annonce 1 500 personnes dans les rues de Poitiers cet après-midi contre les modifications du code du travail et les ordonnances. La CGT, principale instigatrice de la mobilisation, revendique plus de 2 500 manifestants. Parti de la place De Gaulle, le cortège compte dans ses rangs des militants CGT de différents secteurs d'activité, mais aussi des représentants de la FSU, de Solidaires et quelques drapeaux de la CFDT bien que la centrale syndicale n'ait pas appelé à la grève aujourd'hui. Après Porte de Paris, la gare, le cortège remonte vers le centre-ville. "Nous sommes satisfaits de voir que les gens se mobilisent pour ce premier rendez-vous, d'abord à Châtellerault où 1 000 personnes étaient présentes ce matin, et maintenant à Poitiers, assure Catherine Giraud, secrétaire régionale de la CGT. Les salariés doivent s'emparer de ce mouvement. Nous espérons retrouver une unité syndicale. Que le président de la République parle de fainéants, ce sont des déclarations humiliantes pour les salariés." Emmanuel Macron est d'ailleurs directement pris pour cible sur plusieurs banderoles. Quelques étudiants sont également présents à l'appel de l'Unef dont le porte-parole Steven Prioul a également fustigé le projet de "sélection des étudiants à l'université à travers les prérequis (lire à ce sujet un article dans le 7 de cette semaine, ndlr), ou encore la baisse des APL." A noter qu'une quarantaine d'individus, plutôt jeunes, habillés en noir, visages dissimulés derrière des écharpes, lunettes et capuches, ont fait irruption au départ du cortège pour se positionner à l'avant sans avoir prévenu la CGT. "Je ne sais pas ce qu'ils revendiquent, ils reflètent peut-être le désarroi d'une partie de notre jeunesse. Dans tous les cas, ils veulent utiliser la mobilisation et nous ne sommes pas d'accord", indique Catherine Giraud.
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