Le pôle des éco-industries privé de label

Créé en 2005 à l’initiative du Conseil régional de Poitou-Charentes, le pôle des Eco-industries prétendait au titre de pôle de compétitivité. On sait depuis hier qu’il devra attendre car le Ciadt (Comité interministériel pour l’aménagement et le développement du territoire) a décidé de rejeter sa candidature.

Romain Mudrak

Le7.info

Le Premier ministre a délivré hier soir une liste de six projets tournés vers les écotechnologies sélectionnés pour obtenir le label de pôle de compétitivité. Eau, énergie, gestion des déchets… Les thématiques les plus diverses ont été abordées. Mais sur les 19 candidatures étudiées, le dossier du pôle des éco-industries poitevin, spécialisé à plusieurs niveaux dans la lutte contre les gaz à effet de serre, a été rejeté.

 

Avant de réagir, le président du pôle, Jacques Barbier, a préféré attendre de connaître les raisons qui ont conduit les membres du Ciadt à écarter son projet. Premier indice, on peut noter les services de l’Etat ont analysé « les thématiques retenues par ces projets, les enjeux économiques, les axes stratégiques envisagés en matière de recherche et développement, la qualité de partenariat et le degré de collaboration entre les entreprises et les structures de recherche et formation ». En outre le comité interministériel a également pris en compte dans son analyse « les domaines déjà couverts par les pôles de compétitivité existants ».

 

Le pôle des Eco-industries compte 550 PME mais aussi des grands groupes (EDF, Lafarge, Séché, Colas, GDF, Rhodia, Sphère, Avia, Terrena…). Il réunit également 13 laboratoires des universités et écoles d’ingénieurs de Poitiers et La Rochelle fédérant près de 850 chercheurs.

 

Le pôle MTA délabellisé

 

Autre mauvaise nouvelle pour la région, le pôle « Mobilité et transports avancés » (MTA) a perdu hier soir son label de pôle de compétitivité.

 

Dès 2008, le Ciadt avait pointé du doigt la gestion de ce groupement. Au total, sept des treize pôles incriminés à l’époque ont perdu leur label et les fonds de l’Etat qui l’accompagnait. 

 

« Le non-renouvellement ne doit pas être interprété comme un échec ou une sanction, a souligné hier soir le Premier ministre, François Fillon. Il s'avère simplement que les pôles de compétitivité ne constituent pas une réponse universelle à l'ensemble des politiques et des enjeux et qu'il y a des cas où d'autres politiques sont mieux adaptées. »

 

« Le travail accompli ne sera pas perdu », a-t-il ajouté. Des pistes de sortie seraient déjà à l’étude. Du côté du pôle MTA, le rapprochement avec le pôle Movéo semble acté. 

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