Aujourd'hui
Avant-après : il fallait reconnaître la gare
Les explications de notre photographe Francis Joulin sur le « Avant-après » diffusé cette semaine dans nos colonnes...
« Juin, mois du don de sang ». La nouvelle ne pouvait trouver meilleur effet d’annonce que cet appel à la générosité populaire.
Le 24, la première banque régionale de sang placentaire poussera officiellement son premier cri. Portant en elle l’espoir de toute une filière d’offrir aux indispensables greffes de moelle osseuse et de cellules souches une alternative thérapeutique durable et reconnue.
Porté par le CHU de Poitiers et l’Etablissement français du Sang, le projet s’est officieusement concrétisé, le 27 avril dernier, dans le premier prélèvement jamais pratiqué, à Poitiers, sur un cordon ombilical. Une trentaine ont suivi jusqu’à ce jour. Pourquoi le cordon ? Christine Giraud, hématologue et responsable de la nouvelle unité, se veut aussi claire que possible : « Le système immunitaire d’un nouveau-né est immature. Avec un sang de cordon, tout aussi immature, il est tout à fait possible d’envisager une greffe sur un receveur affichant des caractéristiques génétiques différentes. Pour tous les malades qui sont dans l’attente d’une telle greffe, cette compatibilité quasi-universelle est une vraie source d’espoir. »
Cinq minutes sans contrainte
La pratique ne requiert aucune contrainte pour la maman. « Elle doit simplement donner un consentement écrit avant l’accouchement et présenter toutes les garanties d’une grossesse sans problème, poursuit Christine Giraud. Jusqu’au bout, nous effectuons des contrôles biologiques, pour nous assurer qu’il n’y a pas de terrain bactériologique ou viral. » Et après ? C’est l’affaire de cinq minutes.
Juste après la naissance et la rupture du cordon, la sage-femme désinfecte l’ombilic et le pique, le malaxant si le flux n’est pas assez dense.. « Sur cent cordons prélevés, seule une trentaine intègrera, à terme, la banque de sang, éclaire le Dr Giraud. Dans un souci d’efficacité maximale, nous ne retenons en effet que les unités égales ou supérieures à 80 ml de cellules hors anticoagulant. Puis celles présentant la bonne quantité de cellules souches. » Au final, l’unité de sang placentaire est réduite à 25ml, placée dans des petites boites de fer plates, avant mise en congélation. « Ainsi conditionnées, ces « USP » prennent dix fois moins de place que de la moelle osseuse. »
Sages-femmes en formation
Dès la fin de l’année 2010, la banque du CHU espère s’enrichir de trois cent cinquante « petites boites » de ce genre. De sept cents en 2012. Et de mille l’année suivante. Soit le seuil d’autogestion financière de la structure.
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Les explications de notre photographe Francis Joulin sur le « Avant-après » diffusé cette semaine dans nos colonnes...
Aujourd'hui
Dix ans après les faits survenus à Poitiers(*), le « violeur au tournevis » a été mis en examen hier pour tentative de meurtre accompagnée ou suivie d’un autre crime et de viol. Un épilogue rendu possible par la généalogie génétique. Entretien avec Alice David, cheffe du service interdépartemental de la police judiciaire.
Aujourd'hui
Les Amis du théâtre populaire de Poitiers ont 70 ans. En attendant de fêter cet anniversaire lors de la prochaine saison, l’association continue de s’adresser à toutes les générations à travers une nouvelle programmation résolument moderne et sous le signe de la fraternité.