Le Futuroscope pense déjà à 2030

A peine a-t-il bouclé son plan d’investissement 2020-2025 de 300M€ que le Futuroscope met le cap sur 2030. Avec une enveloppe presque identique et un objectif clair : faire venir les visiteurs de plus loin et les faire rester plus longtemps.

Arnault Varanne

Le7.info

C’est LE plus gros investissement de son histoire, si l’on excepte l’Aquascope, sorti de terre en 2024 (56M€). Mission Bermudes, son roller coaster immergé unique au monde, ses 7 000m2 de décors et 25M€, est la dernière attraction du plan Vision 2025 imaginé par le fleuron de la Compagnie des Alpes en 2018. « Ce n’est pas une finalité mais une étape », annonce déjà Rodolphe Bouin, président du conseil de surveillance du Futuroscope. Autrement dit, après l’émergence d’Objectif Mars, en 2020, de La Clé des songes, en 2021, de Chasseurs de tornades et Station Cosmos, en 2022, d’Ecolodgee et de l’Aquascope en 2023 et 2024, il faut s’attendre à ce que le parc d’attraction, qui 
« s’assume comme tel », appuie à nouveau sur l’accélérateur.

« Pari le plus risqué 
mais réussi »

A l’horizon 2030, le Futuroscope compte investir « à peu près la même enveloppe » que dans le plan précédent, à savoir 300M€. Une opération rendue possible par les bons résultats économiques. En cinq ans, l’entreprise a fait croître son chiffre d’affaires de 90 à 140M€ avec toujours plus de visiteurs -2,1 millions attendus en 2025- et de salariés, de 700 à 1 100 équivalents temps plein. Ce choc de l’offre de nouveautés s’est accompagné d’une reconnaissance de la profession avec des prix internationaux pour Chasseurs de tornades et l’Aquascope. « Sans doute notre pari le plus risqué mais réussi de notre point de vue », 
reconnaît Rodolphe Bouin. Un an après son lancement, le complexe aquatique a déjà atteint 550 000 visites.

Respect de l’histoire

Dans un pays où « les gens adorent les parcs d’attraction » 
(70 millions de visiteurs par an selon la ministre déléguée Nathalie Delattre), la stratégie du Futuroscope tient en deux verbes d’action : « Faire venir les visiteurs de plus loin et les faire rester plus longtemps. » « On a considéré qu’il fallait changer de modèle économique et amplifier la notion de resort imaginé par René Monory. On n’a rien inventé, on a juste poussé le curseur un peu plus loin. » Le nombre de séjours de trois jours a ainsi quadruplé entre 2024 et 2025, avec une capacité hôtelière dopée (200 chambres supplémentaires).
A quoi faut-il s’attendre dans les cinq ans à venir ? Le patron du parc évoque trois nouveautés pour 2026, « plutôt autour de l’image, notre canal historique », 
précise Rodolphe Bouin. Les pavillons Omnimax, Sébastien Loeb Racing Xpérience et le pavillon emblématique du Futuroscope sont concernés. Après, il sera temps de fêter les 40 ans du parc, avant « des livraisons en nombre et très importantes en 2028 (dont un hôtel, Le 7 n°688, ndlr) ». Fidèle à sa 
« nouvelle » stratégie, le parc de loisirs planche sur des innovations « maison » et non pas sur des signatures à forte notoriété, comme avec les Lapins crétins ou Arthur et les Minimoys par le passé.

Mission Bermudes, une exclusivité mondiale
Le Futuroscope a donc inauguré sa nouvelle attraction Mission Bermudes samedi dernier. Un parcours de 4’30 et 470m au milieu du triangle des Bermudes, donc sur l’eau au cours duquel les visiteurs doivent retrouver trois scientifiques mystérieusement disparus. Effet « waouh » garanti -et rafraîchissant- avec un départ de bateau (dix personnes dans chaque embarcation) toutes les 36 secondes. La technologie utilisée, une exclusivité mondiale, a été imaginée en partenariat avec la société allemande Mack Rides. Ouverture officielle le 28 juin.

 

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