Cascabel par-delà la scène

Le trio chauvinois Cascabel vient de sortir son premier album, un condensé de rythmes et de mélodies d’Amérique du Sud à emporter chez soi.

Claire Brugier

Le7.info

Salsa, bachata, merengue, tango, qui ne connaît pas ces musiques tout droit venues de l’Amérique du Sud hispanophone ? Moins connus sans doute sont la cumbia, la cueca, la chacarera, le joropo ou la zamba. D’irréductibles Chauvinois s’appliquent pourtant depuis plus de deux ans à les faire résonner dans la Vienne. Mais jusqu’à présent, ces rythmes ensoleillés ne se propageaient guère au-delà des concerts du trio Cascabel. Une fois les micros coupés, ils s’éteignaient. Aussi Fernanda Cabaluz, Aliénor Quiblier et David Protano ont-ils décidé de graver un album qui soit fidèle à leurs concerts, pour permettre aux spectateurs d’emporter « un échantillon de ce qu’on fait en live ». 


Enregistré à Montamisé dans le studio de Richard Puaud, Cascabel (grelot, en espagnol) vient de sortir. Ses sept titres proposent un voyage dans l’Amérique latine familière à Fernanda. « Ce sont des rythmes avec lesquels j’ai grandi, note la Chilienne installée en France depuis 2010. Ce que l’on appelle musiques latines, ce sont souvent des rythmes d’Amérique centrale. Je voulais mettre en valeur ceux que j’aime. » La musicienne, par ailleurs ethnomusicologue, a trouvé en Aliénor une complice tout acquise à sa cause. « J’ai vécu pendant quatre ans en Amérique du Sud… et mon compagnon est Argentin », explique la violoncelliste classique et chanteuse lyrique. Il ne manquait plus que David Protano, multi-instrumentiste, et le duo originel est devenu trio Cascabel !


« Des textes 
qui font voyager »

Colombie, Chili, Andes, Venezuela, Mexique… Le répertoire du groupe n’a pas de frontières et promène sur les chants traditionnels ses arrangements à base de violoncelle, cuatro, charango, percussions, accordéon, guitare... Au-dessus des instruments, les voix de Fernanda et Aliénor se fondent et se croisent. « On choisit des textes qui font voyager, qui parlent d’événements, de paysages ou même des musiques que l’on joue », explique Fernanda. « Et d’amour, complète Aliénor comme une évidence. Dans l’album, on a essayé de diversifier les rythmes et les pays, en privilégiant ceux qui s’enregistraient bien. Quand on parle de musiques latines, on a l’idée de quelque chose de pêchu, alors qu’il existe beaucoup de musiques douces et à texte. » Cascabel, l’album, en compte quelques-unes. « Ce disque est comme la fin d’un cycle, poursuit Fernanda, la matérialisation d’un répertoire avant d’aller vers d’autres couleurs, tout en gardant le même esprit. »

Prochain concert le 9 juillet, 
à 19h30, place Montierneuf, 
à Poitiers.

À lire aussi ...