Budget : l'opposition quitte l'hémicycle

L'opposition régionale a créé la surprise, cet après-midi, en quittant l'hémicycle lors du vote du budget 2013. Par manque d'information, les élus affirment ne pas être en mesure d'évaluer l'action de Ségolène Royal.

Romain Mudrak

Le7.info

La session du Conseil régional avait pourtant bien commencé. D'entrée, Ségolène Royal a pris la parole pour présenter un budget stable à 685M€, sans hausse d'impôt, ni recours à l'augmentation de la Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). «  Nous renonçons à 44M€. C'est un effort énorme, mais nous considérons que dans notre région, où la voiture est indispensable, cet argent doit rester dans la poche des contribuables  », a rappelé la présidente. Même le Conseil économique et social (Ceser) semblait saluer la capacité d'autofinancement de la collectivité et un recours mesuré à la dette.

Et puis, il y a eu cette intervention d'Olivier Chartier. Le chef de fil de l'opposition a dénoncé « l'opacité de la gestion » et « le manque chronique d'informations sur les documents budgétaires ». L'état des prêts et des crédits-bail, du personnel titulaires et contractuels, ainsi que « tout ce qui concerne le ferroviaire », entre autres, ne figurent pas dans le budget soumis au vote. L'élu a réclamé la présidence de la commission des finances, un audit et le report du vote au 15 janvier.

Ségolène Royal a refusé en bloc : « Le Ceser ne se plaint pas », a-t-elle rétorqué en substance. Résultat, les seize membres de l'opposition ont quitté l'hémicycle et rejoint le public pour ne pas prendre part au vote. Ils ont confié le dossier à la commission d'accès aux documents administratifs, qui rendra son avis prochainement.

Le budget a toutefois été adopté. Mais pas par tous  ! Un autre élu a brillé par son absence. A la fois membre fondateur, au plan national, d'un parti proche de l'UMP (UDI), et partie prenante de la majorité socialiste en local, Alexis Blanc a préféré rester en Charente-Maritime.

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