Le CHU investira 240M€ à l'horizon 2017

Le directeur général du CHU a profité de la traditionnelle cérémonie des vœux pour dévoiler les grandes lignes des investissements à venir au cours des cinq prochaines années, ainsi que le fonctionnement « interrégional » de l'établissement.

Romain Mudrak

Le7.info

«D'ici cinq ans, certains CHU perdront peut-être leur dimension universitaire», souligne Jean-Pierre Dewitte. C'est pourquoi son équipe a décidé de réagir. La première réponse envisagée consiste à créer prochainement des «départements hospitalo-universitaires», communs avec ceux de Tours et Limoges. Ces pôles d'excellence en soins, ainsi qu'en recherches cliniques et fondamentales, seront dédiés à deux thématiques  : la transplantation, du prélèvement au suivi du patient, en passant par la conservation des organes ; et les neurosciences.

Dans ce «projet d'établissement» qui mènera le CHU jusqu'en 2017, «les usagers prendront davantage de place dans les conseils de surveillance, la coordination des soins et la commission médicale», insiste le directeur général. « Dans une médecine de plus en plus technique, le patient doit avoir toute sa place », renchérit Alain Claeys, président du conseil de surveillance du CHU.

D'autre part, le quinquennat qui s'ouvre verra de nouveaux investissements, notamment en matière d'imagerie. D'ici 2017, le CHU disposera de quatre IRM et de blocs opératoires équipés «d'IRM embarqué». Les robots feront également leur apparition. L'échographie 3D deviendra la norme. En oncologie, «l'innovation passera par le développement de techniques de traitement plus ciblées et plus efficaces sur la tumeur (radio embolisation, chimio embolisation ciblée, chimiothérapie intra-artérielle...)». Au printemps, débutera la construction du bâtiment qui abritera le nouveau plateau neuro-cardio-vasculaire comprenant six salles d'opération, deux salles de coronarographie, une salle de rythmologie et une salle de neuroradiologie, à proximité de la salle de surveillance post-intervention.

En termes de soins, le CHU va s'engager à traiter de nouvelles pathologies. Un mouvement est également engagé pour développer les alternatives à l'hospitalisation. « Le CHU a davantage une vocation de plateau technique que d'hébergement», estime Jean-Pierre Dewitte.


Concernant les relations public-privé, le directeur général rappelle que des cardiologue de la polyclinique interviennent déjà sur le plateau du CHU pour les coronarographies et autres angioplasties. Et confie que les établissements envisagent la création d'un service commun de médecine nucléaire, qui viendrait compléter les moyens existants.


Au total, le CHU prévoit d'investir 240M€ dans le projet d'établissement 2013-2017. Le nombre d'emploi progressera également. «Tant que l'offre de soins se développera, le nombre d'emplois augmentera également», note Jean-Pierre Dewitte. Les effectifs du CHU sont passés de 5 000 personnes en 2003 à 6 200 en 2013.

 

 

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