Le tchoukball sans heurt ni reproche

Discret dans le paysage sportif poitevin, le tchoukball est pourtant accessible à tous. Les phases qualificatives des championnats de France, les 11 et 12 janvier prochains à Poitiers, seront l’occasion de découvrir ce cousin suisse du handball.

Claire Brugier

Le7.info

Depuis un peu plus d’un an, comme Melle ou Limoges avant elle, Poitiers a son club de tchoukball. Le nom est plutôt amusant, la réalité plus sportive. Avec plusieurs années de pratique derrière eux, Léa Berger et Rémy Gaillard, respectivement présidente et trésorier du Poitiers Tchoukball club, peuvent en témoigner.  « Nous l’avons découvert il y a quelques années quand nous étions animateurs de colo, nous le pratiquions avec les enfants », explique Rémy. L’ancien joueur de hand ne tarit pas d’éloges sur le « tchouk ». « C’est un sport où il n’y a pas de contact, pas d’agression physique, ce qui le rend accessible à toute personne qui a envie de jouer et, ce qui est assez rare pour être souligné, il est mixte. » Mieux encore, « en compétition, l’équipe doit obligatoirement être mixte, sinon elle est passible de pénalités », complète Léa. 

Concrètement, le « tchouk »  se joue à sept contre sept et consiste à viser une sorte de petit trampoline incliné à 45° avec un ballon de hand, sur un terrain de basket, sans que la balle ne touche le sol, comme au volley. La partie se déroule en tiers-temps de quinze minutes. Pour le reste, « le système de jeu du tchouk fonctionne à l’inverse d’un grand nombre de sports, souline Rémy. L’équipe qui est en défense se positionne sur le terrain à l’opposé du ballon. Elle ne doit pas gêner l’équipe adverse tant que celle-ci n’a pas tiré. On joue plus avec que contre l’adversaire. » Evidemment, les règles comprennent bien d’autres subtilités. « Il faut compter deux à trois séances pour bien voir ce que c’est »,précise Léa, qui insiste sur « le fair-play et l’esprit d’équipe »

Une fédération, trois ligues

Le Poitiers Tchoukball club compte une vingtaine d’adhérents, de tous âges, parmi lesquels des compétiteurs qui préparent activement les phases qualificatives des championnats de France. Les 11 et 12 janvier prochains, le gymnase universitaire 3 (GU3) de Poitiers  accueillera les six équipes de la Ligue Nord-Ouest. Les deux premières équipes seront qualifiées, la troisième devra passer par un match de barrage contre le troisième de la Ligue Sud-Est. La troisième Ligue de la Fédération française de tchoukball est celle de la Réunion, où le sport est plus connu et pratiqué à des fins pédagogiques. Le Poitiers Tchoukball club aspire également à intervenir en milieu scolaire pour faire connaître cette pratique. Cela lui permettrait également d'abonder son budget, essentiellement basé sur les cotisations, de 40€ par an en loisir et 60€ pour la compétition. Afin de préparer le rendez-vous des 11 et 12 janvier, notamment pour acheter du matériel, le club a mis en ligne une cagnotte sur helloasso.fr.

Entraînement de tchoukball le lundi, de 20 à 22h, au gymnase du lycée Nelson-Mandela, à Poitiers. Plus d’infos sur Facebook PoitiersTchouk.

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