Aujourd'hui
La prime de 183€ à destination des « oubliés du Ségur » aura été « la goutte d’eau qui fait déborder le vase », s’indigne Franck Texier, délégué de l’USD-CGT. Cette fameuse prime, les salariés des établissements sociaux et médico-sociaux (pour la majorité des structures privées associatives à but non lucratif comme les maisons de l’enfance, établissements pour personnes handicapées, hébergement d’urgence et autres) n’en ont pas bénéficié. Une contrariété supplémentaire qui vient s’ajouter à bien d’autres. « Nos salaires sont bloqués depuis vingt ans, nos missions ne sont pas financées à hauteur de nos besoins, la tarification à l’acte inscrite dans le projet Seraphin-Ph va à l’encontre d’une prise en charge globale du patient, nos conditions de travail sont déplorables… » Xavier Farys, délégué Sud Santé-Sociaux n’en finit pas d’énumérer une situation qui ne cesse de se dégrader et à laquelle la mission Laforcade n’a apporté jusqu’à présent aucune solution. « Nos métiers sont très féminisés. Est-ce que cela explique cette non-reconnaissance ? », avance Franck Texier.
Afin d’amorcer, sinon des réponses, au moins un dialogue, Sud Santé-Sociaux, l’USD-CGT, le CNT86 et les collectifs médico-social Henri-Laborit et Les Broyés du social, organisent trois journées d’action les 7, 8 et 9 avril prochains. La situation est inédite, prévient Xavier Farys, mais « nous voulons sortir de cette invisibilité ! ».
Au programme de ces « jours noirs du social et du médico-social : mercredi 7 avril, manifestation au départ de la cité judiciaire, à 14h, jusqu’au Département ; jeudi 8 avril départ à 14 de l’Aide sociale à l’enfance (39, rue de Beaulieu) en direction de l’Agence régionale de santé ; vendredi 9 avril, à 10h, rassemblement café devant l’Institut régional du travail social et déambulation.
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Grégory Moutier, accompagnateur à la vie sociale
Il n’appartient à aucune structure mais travaille potentiellement avec toutes. Depuis six ans, Grégory Moutier accompagne des personnes en situation de handicap le temps d’une balade ou d’un voyage. Un métier encore assez méconnu et qui ne rentre dans aucune « case ».