Steve Henot

Le7.info

La situation se tend entre les occupants du Théâtre-auditorium de Poitiers et Grand Poitiers. Samedi 1er mai, à l'issue de la manifestation en centre-ville, les occupants ont reçu des mains de la police une requête en référé et une convocation au tribunal administratif par la communauté urbaine, en vue de leur expulsion. Dans un communiqué adressé hier soir à la presse, le mouvement social se défend d'être "sans droit ni titre", rappelant avoir eu la bénédiction de la direction du TAP et des autorités le 15 mars dernier, et revendique "le droit d’user du Domaine Public pour en défendre son service qu’il soit de la culture, de l’emploi ou du social".

Après qu'une défaillance du système d'extraction des fumées a été détectée au TAP, début avril, Grand Poitiers avait signifié au collectif qu'il ne serait plus possible d'occuper l'établissement de nuit. Réunis en assemblée générale le 28 avril, les occupants avaient accepté de ne plus y dormir, tout en décidant du maintien de l'occupation de 9h à minuit. C'est cette dernière décision qui serait à l'origine de la procédure d'expulsion. Aujourd'hui, le collectif réfute avoir été prévenu que le maintien de l'occupation du TAP dans ces conditions impliquerait une ordonnance d'expulsion, contrairement à ce qui est écrit dans le référé. "Alors que se profile la réouverture des théâtres et qu’aucune mesure n’a été prise pour garantir les revenus des travailleuses et des travailleurs précaires en général ni celles et ceux de la culture en particulier, nous sommes passé.e.s, en quelques semaines de la part de nos élus.e.s, d’un discret soutien politique en parole à des menaces de recours à une intervention policière en acte, déplorent-ils. Nous sommes un mouvement social et politique et pourtant nous nous sentons aujourd’hui, de par l’action en justice à notre encontre, méprisé.e.s et attaqué.e.s dans notre engagement. Nous attendons des actes de soutien effectifs au-delà des discours déjà prononcés." Les occupants appellent ainsi à une manifestation de soutien ce vendredi 7 mai, date de leur convocation au tribunal administratif.

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