Le CEP Poitiers gymnastique rêve de haut niveau

Particulièrement actif en ces temps de crise sanitaire, le CEP Poitiers gymnastique se porte bien et est aujourd’hui l’un des plus importants clubs sportifs de la ville, en nombre de licenciés. Naturellement, il nourrit de plus grandes ambitions sportives.

Steve Henot

Le7.info

Si certaines associations sportives courent encore après leurs licenciés, ce n’est pas le cas du CEP Poitiers gymnastique. Au contraire, le club vient d’atteindre un plafond. « On est à un peu plus de 900 licenciés, ce qui fait de nous l’un des plus gros clubs de Nouvelle-Aquitaine, confie Virginie Devaud, la directrice technique du club depuis vingt-deux ans. Tous les jours, on refuse de nouvelles inscriptions. » Comment expliquer cet engouement pour la discipline ? « L’effet post-Jeux de Tokyo a marché et beaucoup avaient hâte de revenir après la Covid. »

Il faut dire aussi que le CEP n’a pas ménagé ses efforts, ces derniers mois, pour maintenir son activité et fidéliser les siens. Quand il n’était plus possible de faire cours en intérieur, dans le complexe Marie-Amélie Le Fur, les séances ont ainsi été délocalisées en extérieur, dès février, sur le campus. « Cela nous a demandé une grosse logistique, avec l’aide de 80 bénévoles », rappelle Virginie Devaud. Un peu plus tôt, le club avait monté une commission « Réseaux sociaux », pour rester présent auprès de ses plus jeunes adhérents et diffuser des cours en vidéo. « On a ainsi pu garder le contact avec 60% de nos licenciés. Et au-delà, on a montré aux gens qu’on était hyper-dynamiques. »

Rivaliser avec les meilleurs

La rentrée avait été aussi anticipée, avec le lancement d’un site Internet tout neuf et une inscription facilitée en ligne. « Dès juillet, on était prêt. » Soucieuse de toujours avoir un coup d’avance, Virginie Devaud a rapidement ciblé les axes de développement pour cette saison : renforcer l’activité auprès des scolaires et périscolaires, constituer une nouvelle antenne autour de Poitiers (il en existe déjà une à Fontaine-le-Comte) et multiplier les galas de gym. Des objectifs qui sont autant de leviers pour permettre au CEP de s’auto-financer et, ainsi, réaliser ses ambitions sportives.

Le club compte trente équipes de jeunes en compétition, trois qui sont allées aux France et un « Team Gym » de niveau européen. Mais Virginie Devaud veut aller encore plus loin afin de rivaliser avec le gratin régional. « Quand on compte autant de licenciés, on tend vers le haut niveau, assume la directrice technique. On est performants mais pour être meilleurs, il faut pouvoir s’entraîner plus. » Ce qui implique l’embauche d’un salarié entièrement dédié à la performance. Mais le budget du CEP (environ 250 000€) ne le permet pas en l’état. « On met déjà les moyens pour y arriver -achat d’un minibus, recrutement d’un kiné- mais nous avons aussi besoin d’être un peu suivis. Les meilleurs clubs sont subventionnés à hauteur de 80 000€, quand le nôtre ne bénéficie que de 11 000€. » Virignie Devaud entend profiter de sa rencontre, cette semaine, avec Maxime Pedeboscq, conseiller municipal délégué à l’Activité sportive, pour rappeler à la Ville ses ambitions.

DR - CEP Poitiers gymnastique

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