Ses petits plats pour les yeux

Les photos de ses petits plats végétariens devenaient envahissantes sur sa page Facebook personnelle, alors la Poitevine Nathalie Brissonnet en a créé une autre, dédiée à cette passion qui assaisonne son quotidien.

Claire Brugier

Le7.info

Sa page Facebook compte plus de quatre cents abonnés. Nathalie Brissonnet l’a baptisée Mes petits plats colorés végétariens. Tout simplement. Danseuse, chorégraphe, professeure de Pilates, la Poitevine cuisine végétarien par goût, par conviction, mais aussi avec l’envie de partager cette saine passion pour laquelle elle fréquente marchés et coopérative bio. « Je veux nourrir mon corps avec des choses qui lui donnent les bons nutriments, de l’énergie, des aliments qui ne fatiguent pas le système digestif ! », explique-t-elle avec enthousiasme. Elle accommode donc… beaucoup de légumes. « Je n’ai pas fait de formation, précise-t-elle. Je veux juste montrer que c’est simple de sortir des légumes à l’eau. Et puis, c’est facilement beau : le blanc du riz, l’orange des lentilles corail… Et on peut apporter plein de textures différentes en variant la cuisson, en ajoutant des noisettes, des graines germées… En utilisant de bonnes huiles aussi. » Le champ des possibles est vaste.

« Gastrophysique »

Séduite par les couleurs de ses plats, Nathalie a commencé par poster des photos sur sa page Facebook personnelle. Une, deux, trois… « Puis, pour ne pas saturer la page, j’en ai créé une juste pour ceux qui ont envie de les voir ». Point de recette. « J’indique seulement les ingrédients à assembler. » 
Point de quantités non plus, juste les mariages qu’elle improvise, souvent agrémentés d’épices pour apporter des saveurs. Adepte de la « gastrophysique »,
contraction de gastronomie et psychophysique, Nathalie varie aussi les contenants, « en bois, en céramique, en porcelaine, en Pyrex, selon ce qu’on mange » car, elle en est convaincue, « ils sont importants pour le goût ».

« La cuisine, c’est une culture, reprend-elle. J’ai pas mal voyagé en Asie, en Inde, à Bali… J’ai vu des gens qui cuisinaient différemment et j’ai senti que j’aurais pu habiter là-bas car j’y trouvais ce que je voulais pour manger. Je crois que plus que le poulet-frites du dimanche ou le civet de lapin de grand-mère, le côté affectif de la nourriture, je l’ai pris là-bas. » Sans oublier que « la cuisine végétarienne est quelque chose de très ludique, qui peut plaire à tout le monde, lâche-t-elle dans un sourire. Il faut juste ne pas poser la question aux gens. »

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