Le retour vers le futur de Colours in the Street

Colours in the Street est en concert, jeudi soir, au Confort moderne. L’occasion pour le groupe poitevin de présenter enfin All the Colours, son 2e album sorti en… 2020.

Steve Henot

Le7.info

Vous avez enfin entamé la tournée de votre deuxième album, sorti le 3 juillet 2020. Un soulagement ?
Alexandre Poussard (chant, piano, guitare) : « De la satisfaction à 100%. 300% même ! La scène nous avait manqué. Pendant près de deux ans, on a dû faire deux-trois concerts, pas plus. Et sans public. On n’a pas forcément pu défendre cet album qui est sorti après le premier confinement. A l’époque, on n’avait aucune perspective et on ne savait pas combien de temps ça allait durer. On avait un album de prêt et on s’est dit let’s go pour le sortir, ça fera du bien à tout le monde et à nous aussi. »

Noé Russeil (basse) : « Avec le recul, cela n’aurait rien changé de repousser. Le défendre autant de temps après sa sortie, c’est quand même un concept particulier, que je redoutais un peu. Mais c’est agréable -notamment pour le public de Colours- de se dire que cet album n’est pas passé à la trappe, de le voir vivre sur scène. »

A. P. : « On a été rassuré par l’enthousiasme des gens sur les premières dates. Malgré le Covid, ceux qui nous suivent ont eu le temps d’écouter l’album et connaissent un peu les chansons, c’est encore plus agréable. »


Au Confort moderne, 
vous allez jouer à domicile...
A. P. : « Toutes les dates sont importantes, mais il y en a trois qui nous tiennent vraiment à cœur : Poitiers, Niort (le Camji) et Paris (la Maroquinerie). Elles nous sont chères parce que c’est la famille, les amis, là où on a grandi, où l’on vit… Le Confort moderne en particulier car on répète là-bas et on y a fait plusieurs concerts. On est hyper impatient et, en même temps, ce sont les dates qui nous font le plus stresser. C’est de la bonne pression à chaque fois. Le concert a été reporté trois fois et ça y est, on y est. On a préparé un gros spectacle d’une heure et demie, on a hâte de le montrer. »


En mars, vous avez sorti un nouveau single intitulé A Way to Restart(*) et annoncé un troisième album… Placé sous le signe de la résilience ?
Lucien Saurin (guitare) : 
« Le prochain album n’a pas été composé comme les précédents. On s’est enfermé à quatre dans une maison au bord de la mer, à Ronce-les-Bains (Charente-Maritime), et il n’en est pas tout à fait sorti les mêmes choses. Au niveau des thèmes, on a été inspirés par des trucs un peu plus mélancoliques… Disons que ça nous a fait du bien de voir la vie avec espoir, avec à l’esprit que l’optimisme n’a de valeur qu’en passant par quelque chose de négatif. On ne veut pas faire un album 
plombant. »

A. P. : « On reste dans nos racines pop parce que c’est la musique qui nous fait vibrer, nous inspire, nous sort des tripes. On veut aussi aller chercher de nouvelles harmonies, de nouvelles mélodies... L’arrivée de « PE » (Pierre-Elie Abergel, qui a remplacé Alexis Rimbault à la batterie, ndlr), c’est d’autres repères pour nous, de nouvelles idées. Chaque album est un nouveau départ, une nouvelle histoire, un nouveau chapitre du groupe… Je pense que ce single marque un peu cela. C’est aussi un clin d’œil à ce que l’on est en train de vivre, de revivre à nouveau avec le groupe. »


Quand pourrait sortir 
ce prochain opus ?
A. P. : « Il n’y a pas encore de date prévue, on est encore en train de travailler sur l’album en studio. Je pense que ce sera plutôt pour le début de l’année prochaine. Là, on planche sur de nouveaux singles, de nouveaux clips… Au début du printemps 2023, on repartira en tournée et on défendra cet album spécifiquement. On verra aussi en fonction des opportunités. »


(*)« Un moyen de recommencer » en français.
 Concert de Colours in the Street au Confort moderne, jeudi à 21h. Informations et réservations sur confort-moderne.fr.

DR - Laura Gilli

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