Les gérants ont faim de saisonniers

La saison touristique s’annonce excellente dans la Vienne, en particulier au Futuroscope. Les hôtels 
et restaurants doivent donc s’adapter pour trouver du personnel compétent en période de pénurie de main-d’œuvre.

Romain Mudrak

Le7.info

Dans la Vienne, on n’a pas la mer mais on a le Futuroscope ! Le parc attire chaque été des dizaines de milliers de touristes et autant de clients pour les hôtels et restaurants de la Technopole qui l’entoure. A quelques semaines de l’ouverture de la saison estivale, l’enjeu en termes de recrutement est majeur pour les enseignes présentes sur le site. 
« Au vu des vacances de février et des premières réservations, nous anticipons une forte activité cet été, confirme Mickaël Couturier, directeur administratif et financier de l’hôtel Altéora et président de l’association des Entrepreneurs du Futur. Tous les établissements de la Technopole vont avoir de gros besoins en matière de recrutement, tout comme le Futuroscope qui a développé ses propres établissements. »

Face au manque d’attractivité dont souffrent les métiers de l’hôtellerie et de la restauration dans toute la France, les acteurs locaux ont pris le parti de se montrer « plus souples ». 
« Chez nous, à l’Altéora, on n’impose plus de contrat de trois mois à temps complet mais plutôt un mois renouvelable et on demande aux candidats s’ils préfèrent le matin ou le soir. En interne, on multiplie les contrats de travail mais on n’a pas le choix. » La qualité de vie au travail est clairement devenue un critère d’attractivité. Pour trouver la perle rare, les employeurs misent de plus en plus sur la cooptation. Les salariés deviennent des ambassadeurs de leur boîte auprès de leurs amis.

Les saisonniers 
réclament aussi 
des vacances

Dans les villes comme Poitiers, l’enjeu est différent. Les vacances d’été n’amènent pas une foule de nouveaux clients dans les hôtels et les restaurants. D’autant plus que les étudiants désertent la place. L’activité se concentre sur des pôles spécifiques, comme l’îlot Tison par exemple. Jérôme Lacroix, propriétaire de la Guinguette pictave et de la Tomate blanche, a organisé fin mars un job dating pour recruter une trentaine de saisonniers. « La moitié d’entre eux reviennent d’une année sur l’autre, preuve qu’ils sont bien, mais il faut aller chercher les autres. » Les candidats sans expérience sont acceptés, sous réserve qu’ils démontrent une certaine aisance au contact du public. La pression sur le marché du travail donne beaucoup de pouvoir aux salariés. De mai à fin août, les saisonniers réclament désormais une à deux semaines de vacances. « Si tu n’acceptes pas, ils ne viennent pas, reprend le gérant. Mais de toute façon, on s’est bien rendu compte qu’en revenant de vacances, les salariés avaient plus la pêche. Et les clients sont contents. » Evidemment, ce constat nécessite d’embaucher plus de collaborateurs pour organiser un roulement.

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