Le temps d’un premier roman

Isabelle Santoire ne compte plus le nombre de cahiers qu’elle a noircis d’idées et d’histoires depuis l’enfance. La Poitevine vient de publier son premier roman, Le Temps des roses.

Claire Brugier

Le7.info

« C’est un rêve qui se réalise ! », 
s’exclame tout sourire Isabelle Santoire après une séance de dédicace au café-
librairie Aux Bavardages, à Poitiers. L’enfant du Marais poitevin a « toujours écrit, des chansons, des poèmes, beaucoup de nouvelles ». Mais Le Temps des roses, sous-titré Secrets de famille en Poitou, est son premier roman. Enfin… « Il y a dix ans, j’ai écrit une première histoire de 120-130 pages, à partir de deux nouvelles, La Chevelure et Le Cerf-volant. » Elle n’a jamais été publiée mais contenait déjà en germe l’ouvrage paru en avril dernier. « Je l’ai repris tel que je voulais qu’il soit. » Depuis près de quarante ans, elle n’a jamais cessé de noircir des cahiers. 
« J’ai toujours eu plein d’histoires dans la tête, des ébauches, des idées qui attendaient d’être poursuivies. Si je suis allée en lettres modernes, c’est parce que je voulais écrire. » Pour assouvir son autre passion, l’histoire, Isabelle a doublé son cursus universitaire et est logiquement devenue professeure de lettres et histoire. Son premier roman s’en ressent. 
« J’aime observer l’impact de la grande Histoire sur la petite, mais il ne s’agit pas d’un roman historique, prévient celle qui est désormais responsable du pôle formation de l’UFR de sciences humaines. La Seconde Guerre mondiale et la guerre d’Algérie y sont simplement évoquées pour interroger les répercussions qu’elles peuvent avoir sur la famille. » Tout comme les paysages chers à l’auteure, grande amoureuse de la nature, créent un contraste avec les épreuves traversées par ses personnages.

Histoire de femmes

Le Temps des roses est avant tout l’histoire de trois femmes, Louise, la grand-mère, Emma la fille et Rachel la petite-fille. 
« Je voulais parler de la reconstruction féminine à travers des personnages que l’on aurait pu rencontrer, des scènes de vie que certains ont pu connaître. Mais aussi que les gens sortent du livre avec de l’espoir ! » Les proches de l’auteure y décèleront sans doute quelques rares détails personnels, cette boîte verte, ce goût affiché pour Sido et l’œuvre de Colette, des poèmes… Isabelle préfère se retrancher derrière la fiction. Dans son deuxième roman, en cours d’écriture « depuis deux étés », elle a fait le choix d’une « narration masculine », plus conforme à sa pudeur naturelle. Mais c’est déjà une autre histoire…
En caressant la couverture du Temps des roses, illustrée par Ruliano des Rois, un artiste rochelais, l’auteure savoure l’instant et se projette dans ses prochaines séances de dédicace, autant de « belles rencontres avec des inconnus ». Comme toujours, elle prendra des notes.

Le Temps des roses - Secrets de famille en Poitou, chez Geste Editions, 296 pages, 20€.

Prochaines dédicaces : à Poitiers le 27 mai, 10h-13h et 14h-17h à Auchan-Sud Poitiers, puis le 10 juin, 15h-18h30 à la Fnac ; à Chauvigny le 17 juin, 10h-12h30 et 14h30-17h, à l’Espace culturel.

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