Non, le nouveau planning d'occupation de la patinoire de Poitiers décidée par Grand Poitiers n'est pas de nature discriminatoire. Ainsi en a décidé la juge des référés du tribunal de Poitiers dans une ordonnance rendue aujourd'hui, après l'audience qui s'est tenue hier en présences des deux parties. Le Brian Joubert Poitiers Glace (BJPG) contestait les modifications apportées par la collectivité, à savoir l'octroi de créneaux hors temps scolaire au Stade poitevin sports de glace à son détriment (22h au total). Raison avancée : "Ses membres sont pratiquement tous des enfants", a défendu Me Franck Nicolleau, sous-entendu, ils ne peuvent patiner qu'en dehors des heures de cours. Un argument du "nombre'" battu en brèche par le représentant de Grand Poitiers. Selon les chiffres transmis par la Fédération française des sports de glace, le BJPG compterait 76 mineurs dans ses rangs contre 126 au Stade poitevin. L'avocat parisien a bien tenté de mettre en avant le prestige de Brian Joubert, "champion du monde, multiple champion d'Europe et qui fait partie du patrimoine du sport français" pour tenter de convaincre la juge administrative du bien-fondé de sa requête. "C'est une chance pour tous ces enfants de bénéficier de l'expertise d'un tel homme..." Mais ni la légalité de la décision -les élus peuvent modifier un planning sans délibération préalable- ni le soupçon d'un complot contre Joubert, ni même encore l'argument d'une mise en péril du BJPG n'ont eu d'effets sur la décision du tribunal administratif. Dans un communiqué, la collectivité s'en réjouit. "La décision va dans le sens de l'équité et de la juste répartition entre les clubs usagers."