samedi 02 novembre
Julien Barthélémy est l’un des cinq finalistes du Prix national Jeunes chercheurs 2024. L’universitaire présente une solution pour identifier la progression du myélome multiple, un cancer du sang incurable.
« Le myélome multiple n’a toujours pas de traitement curatif. Même s'il est possible de vivre avec, je souhaite faire avancer la recherche pour qu’un jour on puisse enfin guérir de ce cancer », explique Julien Barthélémy. C’est à la suite d’un stage au laboratoire privé de Communication cellulaire et microenvironnement tumoral (CoMeT) que le jeune étudiant poitevin a découvert cette étrange maladie qui sévit majoritairement chez les personnes âgées (6 000 cas en 2018). Cinq ans après son premier stage, le chercheur consacre toute son énergie à ce projet. Désormais soutenu financièrement par le laboratoire, Julien ambitionne de remporter le Prix national Jeunes chercheurs 2024, organisé par Promega, fabricant de produits biotechniques. L’innovation qui lui a permis de candidater à ce prix réside dans la visualisation de la cellule cancérigène. Jusqu’à aujourd'hui, aucun appareil ne permet de la photographier. En détournant plusieurs technologies de captage de leurs utilisations premières, Julien est parvenu à figer la cellule sur photo. « Les commerciaux de Promega ont pris connaissance du sujet sur lequel je travaillais. Ils m’ont directement conseillé de tenter ma chance. Quelques semaines plus tard, j’ai appris que ma candidature avait été retenue ». Seuls cinq projets l’ont été, sur plusieurs milliers de demandes.
Le prix de la recherche
L’innovation obtenant le plus de votes se verra offrir une visite des laboratoires de Promega, aux Etats-Unis, lors d’un voyage payé par l'entreprise. Une parution dans un ouvrage scientifique sera attribuée au deuxième projet, le Graal pour tous les chercheurs. Seuls les scientifiques pourront donner leur voix via le site de Promega. Les votes s’achèvent le 15 novembre.
Être nommé parmi les cinq finalistes est une première victoire pour Julien Barthélémy. « La recherche coûte très cher. Quelques microlitres de matière génétique, nécessaires à mes expériences, valent 15 000€ ». Le projet de Julien est rendu possible par l’engagement d’un laboratoire privé à hauteur de 100 000€ sur trois ans. Il compte sur le concours pour faire avancer la recherche sur le cancer.
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