Vinci va investir 61 millions d’euros dans un programme de grands travaux en Poitou-Charentes afin de réduire l’impact environnemental des autoroutes.
Le Grenelle de l’environnement est passé par là. Escota, Cofiroute et, surtout, Les Autoroutes du sud de la France (ASF), trois sociétés appartenant à Vinci, ont décidé de réaliser une campagne de grands travaux sur les 4 384km de réseaux qu’elles exploitent en France. Le nom de cette opération ? « Le paquet vert autoroutier ». L’objectif consiste à préserver la biodiversité, contribuer à la réduction des émissions de dioxyde de carbone, lutter contre le bruit… Bref, limiter l’impact des autoroutes sur l’environnement.
En Poitou-Charentes, 61 millions d’euros seront investis par Vinci d’ici à 2012. Le président du groupe, Pierre Coppey, était ce matin à Poitiers pour détailler ses plans. A Sainte-Néomaye, par exemple, des bassins de filtration seront creusés afin de recueillir et dépolluer les eaux de ruissellement provenant de l’autoroute. Six zones semblables seront ainsi équipées. Dans la Vienne et en Charente-Maritime, Cofiroute et ASF construiront des ponts végétalisés et des souterrains permettant aux chevreuils, comme aux reptiles, de traverser l’A10.
200 emplois créés
Les aires de repos seront modernisées, à l’image de celle de Gript-Nord (au sud de Niort), inaugurée en juillet dernier. Là, les containers incitent au tri sélectif, les sanitaires consomment moins d’eau et les personnes handicapées accèdent à tous les services. Terminée l’attente au péage ! Les titulaires du badge de télépéage franchiront bientôt les barrières, à vitesse réduite, sans s’arrêter. Les camions pourraient ainsi économiser un litre par redémarrage évité.
Vinci confiera la réalisation d’une soixantaine de chantiers à des entreprises locales. Et engendrera la création de « plus de deux cents emplois », promet Pierre Coppey. A suivre.