Bonnets d'âne pour Migné et Saint-Benoît

Soumises à la loi SRU, Migné-Auxances et Saint-Benoît sont les deux communes de l'agglomération poitevine à être pénalisées pour leur moindre effort dans l'approche de l'objectif fixé de 20% de logements sociaux sur leur territoire.

Antoine Decourt

Le7.info

La loi SRU (Solidarité et rénovation urbaine) soufflera ses dix bougies en 2010. De leur côté, les communes de Migné-Auxances et de Saint-Benoît ne sont pas à la fête. D'après les révélations du quotidien Libération, elles auraient dû respectivement s'acquitter de 22 916€ et 42 551€ d'amendes pour non respect de l'effort de construction. 
L'obligation réglementaire réclame, en effet, aux communes de plus de 3500 habitants d'avoir plus de 20% de logements locatifs sociaux. Les villes en deçà de ce quota ont vingt ans pour rattraper leur retard. A l'image des villes pré-citées, elles doivent toutefois s'acquitter d'une amende, si elles « traînent trop des pieds ». 

Des efforts consentis

La législation SRU, bien que contraignante, prévoit, néanmoins, des aménagements pour celles qui font de réels efforts. Les élus des deux communes incriminées démentent ainsi leurs réticences. « Nous sommes victimes de la précédente mandature, avance Florence Jardin, maire de Migné-Auxances. Nous nous efforçons désormais de rattraper le retard. » Dominique Clément, son homologue de Saint-Benoît, ne veut pas céder à une « construction brutale de nouveaux logements pour bêtement chercher à atteindre les 20%. Nous respectons, plus volontiers, l'esprit de la loi en incluant systématiquement 30% de logements sociaux dans chacun des programmes de développement urbain. »


Plus de détails dans une prochaine édition.

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