Royal bousculée lors de l'audience

Devant une centaine de militants anti-OGM réunis dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Poitiers, Ségolène Royal s'est attachée à rappeler son engagement contre les organismes génétiquement modifiés (voir ci-dessus). En outre, debout à la barre, vers 14h30, elle a indiqué que les huit prévenus avaient eu raison de faucher ce champ car « les OGM menaçaient la qualité renommée des produits de Poitou-Charentes et donc menaçaient l'économie de la région ».

Romain Mudrak

Le7.info

Stupéfaction de l'avocate de l'exploitant agricole de Valdivienne qui a vu disparaître une partie de sa récolte le 15 août 2008 : « Les essais étaient autorisés depuis un arrêté ministériel datant de 2006... » Réponse de la présidente du Conseil régional : « Dans cette situation, deux droits de propriété se confrontaient. Celui du propriétaire du champ où les OGM étaient cultivés et celui du voisin, qui devait subir la dissémination des pollens génétiquement modifiés sur son terrain. » « Pensez-vous donc, en tant qu'ex-parlementaire et ancienne ministre, que la loi puisse être violée impunément ? », a rétorqué la jeune avocate, avec aplomb. « Je ne justifie pas les actes des faucheurs, a indiqué Ségolène Royal. J'estime simplement que l'exploitant aurait dû arracher lui-même ces plants de maïs. Un moratoire de février 2008 interdisait toute culture d'OGM en plein champ. » « Faux ! Les essais liés à la recherche restaient autorisés », selon la représentante de la partie civile. « Ici, il ne s'agissait pas d'essais car les essais se déroulent en laboratoire, dans un univers confiné », a conclu la patronne de la Région. Fin de l'acte.

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