À la demande du parquet, la chambre d’instruction de Poitiers s’est prononcée ce matin sur l’avenir de l’individu qui avait pris en otage sa voisine au 18, allée des Jardinières, le dimanche 22 mai dernier.

Romain Mudrak

Le7.info

 

Son procès en correctionnel, dont la date n’a pas encore été fixée, devrait se terminer sur un non-lieu pour irresponsabilité. L’examen psychiatrique poussé, que le jeune homme de 28 ans a subi quelques heures après l’intervention du GIPN de Bordeaux, a conclu à une « abolition du discernement au moment des faits ». L’auteur a d’ailleurs été placé en hospitalisation d’office au terme de sa garde à vue.
Dans cette hypothèse, il pourrait être remis en liberté sous contrôle médical avant la fin de l’année. C’est pourquoi le parquet s’est lancé dans une nouvelle procédure étudiée ce matin : « Le procureur ne veut pas envoyer les fous à tout prix en prison mais simplement garantir leur maintien en détention », a indiqué l’avocat général Stéphane Chassart. Finalement, la chambre d’instruction a estimé que cette demande n’était pas fondée en cas de non-lieu.
L’avocate du preneur d’otage a tenu à rassurer le juge : « Mon client est recadré. Sa famille est très présente et il suit les soins prescrits. Une mesure de tutelle est en cours. Mon client restera hospitalisé volontairement même si l’ordonnance de non-lieu est délivrée. »
Cet homme, à l’allure frêle, reste mis en examen pour séquestration, menace de mort et menace avec arme après avoir pris sa voisine en otage à l’aide d’un couteau de cuisine. Déjà condamné pour une demi-douzaine d’actes de violence, d’abus de confiance, de recel et d’exhibition sexuelle entre 2002 et 2007, le prévenu a avoué ce matin qu’il avait « arrêté volontairement le traitement » qu’il devait suivre. En plein délire, il pensait alors que sa voisine avait été envoyée par les services secrets israéliens pour l’assassiner.

A lire :

Le preneur d'otage n'a pas fait de victime

 

 

À lire aussi ...