600 kg de cannabis  saisis à Lusignan

Les gendarmes du peloton autoroutier de Lusignan ont saisi, mardi matin, 590 kg de résine de cannabis dans un fourgon accidenté. Valeur marchande de la cargaison : 1 200 000 euros.

Nicolas Boursier

Le7.info

Dame Justice n’est jamais contre un petit coup de main du destin. Celui qu’il lui a donné mardi matin restera dans les annales. Il est 8h20, en ce matin brumeux, lorsqu’une patrouille de gendarmerie du peloton autoroutier de Lusignan (Vienne) est appelée sur l’A10, pour un accident matériel survenu dans le sens Bordeaux-Paris. Dans le fossé, gît un fourgon d’immatriculation française. Son pneu avant gauche est déchiqueté. L’état de la rampe de sécurité atteste de la violence du choc. Le conducteur, lui, est indemne, à peine contrarié par des éraflures au bras et des malaises passagers. Les vérifications d’identité délivrent leurs premières informations : l’homme est d’origine marocaine, vit en Espagne et a une trentaine d’années. Que du banal ! L’inspection des alentours va vite changer la donne.

Dix-neuf valises

En surplomb de la chaussée, les gendarmes découvrent, cachées dans des broussailles, dix-huit « valises marocaines ». Une dix-neuvième est restée dans le véhicule, planquée sous des serviettes de bain. Selon les premières constations, le fourgon dispose de tous les aménagements spécifiques au transport de stupéfiants. 

L’ouverture des valises atteste l’évidence. De leurs entrailles, jaillissent bientôt des kilos de résine de cannabis. 590 au total. Estimation de la valeur marchande de la cargaison : 1,2 million d’euros.  C’est, à ce jour, la troisième plus grosse saisie du genre réalisée, depuis le début de l’année, par la Gendarmerie nationale sur le territoire français. Il s’agit, en outre, d’une saisie-record pour le département de la Vienne, la précédente datant de 2008 avec 330 kg.

Criminalité organisée ?

Le conducteur du fourgon a été immédiatement placé en garde à vue , pour une durée de 96 heures. Le parquet de Poitiers a ouvert une enquête pour déterminer notamment si le suspect avait ou aurait pu, au gré de ses pérégrinations, bénéficier de l’aide de complices. Il a finalement confié le dossier à la Juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée. Basée à Rennes, cette dernière se chargera de remonter d’éventuelles filières.

 

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