Une vingtaine d'étudiants de la nouvelle Ecole supérieure du professorat et de l'éducation (Espé) se sont réunis symboliquement à la mi-journée pour dénoncer leurs conditions d'apprentissage.

Romain Mudrak

Le7.info

A Toulouse, Nantes ou encore Bordeaux, des manifestations semblables se sont déroulées aujourd'hui. Le 12 février n'a pas été choisi par hasard. A Paris, cette date marquait une nouvelle réunion du comité de suivi des Espé au ministère. 

"En première année, la préparation au concours n'est pas satisfaisante. Notre formation n'est pas suffisante pour assumer seul une classe", explique Yann Bailly, étudiant en Master 1. "Sans oubllier que, selon les statistiques, les deux-tiers échoueront sûrement au concours. S'ils valident leur M1, ils ne pourront pas redoubler et les passerelles vers d'autres diplômes ne sont pas clairement définies. Certains en viennent à se dire qu'ils saboteront leurs examens. Ce n'est pas sérieux."

Le tract distribué sur place dénonce une "baisse significative du budget 2013-2014", une "augmentation du nombre d'étudiants", et un "nombre insuffisant de formateurs". Le déroulement de la seconde année suscite aussi le mécontentement d'une partie des étudiants : "Stage et formation à l'Espé s'enchaînent dans la même semaine, témoigne Rémi Breuillat, élève en M2. Quand nous sommes en cours, nous avons la tête à la préparation du travail en classe."

Symboliquement, les vitres et les portes de l'établissement étaient recouvertes de cartons durant une grande partie de la journée. Une façon de critiquer "une formation faite de raccommodages". 

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