Le CA Neuville dans le grand bain

Cette saison, le CA Neuville rejoint Chauvigny, Poitiers et Châtellerault en National 3. Une première. Son directeur sportif Julien Padellec aborde ce championnat sans complexe.

Steve Henot

Le7.info

C’est une accession qui s’est jouée au goal-average. Sept buts ont ainsi permis à Neuville de valider son billet pour la N3, devant Saint-Jean-d’Angély (+15 contre +8), à égalité de points. « J’aurais aimé que le championnat aille à son terme, admet toutefois Julien Padellec, le directeur sportif. Même si je suis convaincu que nous aurions fini premiers car nous étions sur une bonne dynamique. » Le coronavirus et l’arrêt prématuré des championnats de football amateurs en ont décidé autrement.

Le 5e niveau national compte ainsi quatre représentants de la Vienne : Chauvigny, Poitiers, Châtellerault, et donc Neuville. Une première à ce niveau pour le club qui évoluait en Promotion de Ligue (l’équivalent de la R3 aujourd’hui) il y a encore neuf saisons. « On a fait notre petit bout de chemin, sans faire de bruit, en décrochant une accession tous les deux ou trois ans », résume Julien Padellec.

Assurer le maintien

Pour ce grand saut dans l’inconnu, Neuville a fait le pari de la stabilité, avec seulement deux départs au sein de l’équipe fanion (Ayadi, Tsikabala). Bien que novice à ce niveau, le coach Badr El Brami a été confirmé dans ses fonctions, Julien Padellec est aussi resté malgré les sollicitations. « J’ai reçu les garanties que j’attendais », glisse le directeur sportif, qui se veut désormais attentif à l’intégration de ses sept recrues. Un mélange d’expérience (Aman, Cambrone, Beyram) et de jeunes talents (Chibout, Gallien, Millimono, Nedjari) pour assurer le plus rapidement possible l’opération maintien. « Il faut être très, très lucide sur le niveau du club, d’autant que 55% de nos joueurs n’ont jamais évolué en N3. »

L’ancien joueur formé à Nantes est conscient du « gros écart » qui sépare cette division de la R1. « Il y a beaucoup de clubs avec des contrats fédéraux, de pros qui viennent jouer en réserve...C’est un championnat plus athlétique et physique, où il faut se montrer très efficace dans les deux surfaces.» Invaincu lors de sa préparation estivale, Neuville a dominé samedi la réserve des Chamois niortais (2-0) pour son baptême du feu. Le club ne s’interdit donc pas de rêver, espérant pouvoir capitaliser sur les solides bases de la saison dernière. « On aborde cet exercice sans pression. On n’aura pas peur. » Les futurs adversaires du CAN sont prévenus.

Les ambitions de Poitiers
Parmi les plus gros budgets de sa poule, le Stade poitevin FC vise logiquement la montée en N2 à l’issue de cette saison. Après un exercice décevant, loin de ses objectifs (5e), le club repart sur une nouvelle phase de son ambitieux projet, avec les arrivées d’un jeune coach rompu à la N3 (Erwan Lannuzel), d’un coordinateur sportif (Yassine Tahoune) et un effectif largement remanié cet été. Pour ses premiers pas, le Stade a concédé le nul (1-1) face à Lège-Cap-Ferret.
Du changement, il y en a eu également à Chauvigny. A commencer par le départ de son coach emblématique, David Laubertie (quinze saisons à l’USC), remplacé par Jean-Claude Barrault, formateur reconnu dans la Vienne. Lequel serait bien heureux de réitérer l’exploit de la saison dernière, conclue par une place sur le podium. Las... L’USC a chuté d’entrée face au Stade bordelais. Châtellerault, lui, a renforcé son effectif par petites touches. Malgré une préparation en dents de scie, le club se verrait bien titiller les équipes du Top 5 cette saison. Le SOC a ramené le nul de Bressuire samedi dernier (1-1).

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