Il est de ceux pour qui le confinement a été productif. En chômage partiel, Alexandre Auguste ne savait « pas trop quoi faire », dans un premier temps, devant tout ce temps qui s’offrait enfin à lui. Ce papa de trois enfants s’est alors rappelé à sa grande passion et à ses envies de partage. « Depuis longtemps, je voulais faire des vidéos sur l’Histoire », explique cet ancien opérateur au Futuroscope.
Encouragé par les capsules scientifiques de Jamy Gourmaud et les Secrets d’histoire de Stéphane Bern, il imagine un format intitulé « 5 minutes… 1 monument », qui s’intéresse aux monuments emblématiques de Châtellerault, sa ville de résidence depuis dix ans. « En réalité, ce sont plutôt des vidéos de dix minutes », sourit celui qui est désormais auditeur qualité dans la grande distribution. Dix-neuf vidéos ont ainsi vu le jour depuis la mi-avril, sur sa chaîne YouTube. Sur le pont Henry IV, le square Gambetta ou encore le port fluvial… « Mon but, c’est de raconter l’Histoire simplement. »
Pour se documenter, le Poitevin de 37 ans s’est replongé dans ses vieux livres d’histoire, qu’il n’avait pu prendre le temps de lire jusqu’ici. Il est aussi allé consulter les archives départementales, celles du CCHA, de la BnF… « Et Google est ton meilleur ami ! », finit-il par ajouter. D’autant qu’il se souvienne, Alexandre s’est toujours intéressé à l’Histoire. « J’ai eu une grand-mère généalogiste qui allait beaucoup aux archives, cela vient peut-être là », émet-il.
Ses vidéos lui demandent environ une quinzaine d’heures de travail. Un investissement qui a eu un certain écho. Alexandre a notamment reçu les compliments du CCHA et de l’office de tourisme de Grand Châtellerault, des particuliers l’ont aussi contacté pour lui proposer des textes qu’il se chargera ensuite d’illustrer en vidéos. « Tout cela m’a motivé à continuer, confie-t-il. J’ai encore plein d’idées, en restant dans la couronne urbaine de Châtellerault. »
Alexandre vise une certaine régularité, souhaitant une sortie toutes les trois semaines. Sa prochaine vidéo parlera de l'histoire ferroviaire de la ville, sujet sur lequel il a plus de difficultés à trouver des informations. « J’ai découvert que l’école Paul-Painlevé était une ancienne gare de tramway jusqu’en 1934. » Pas de doute, Châtellerault a encore bien des secrets qui ne demandent qu’à être percés.
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