« Accompagner le développement des entreprises »

A 41 ans, Jonas Pasquet, cofondateur de Kéréon Intelligence, vient d’être élu président du Réseau des professionnels du numérique (SPN). L’une de ses priorités : accélérer la transition numérique des PME.

Romain Mudrak

Le7.info

 

Vous avez co-fondé Kéréon intelligence à Niort, en 2017, avec quatre associés. Quelle est votre activité ?

« Kéréon Intelligence est un cabinet de conseil spécialisé dans la data. Nous conseillons nos clients dans l’exploitation de leurs données. On leur dit comment tirer de la valeur de leur patrimoine de données à travers des projets innovants en intelligence artificielle, iOT (objets connectés), des logiciels de prédiction, des tableaux de bord d’activité en temps réel… Pour nous, les datas sont un levier de développement des entreprises. Nous avons une trentaine de collaborateurs, surtout datascientists et analysts, répartis entre Niort, Brest, Paris, Bordeaux et désormais à Salt Lake City aux Etats-Unis. »

Quelles sont vos priorités pour ce mandat ?

« Je connais les entreprises membres du SPN depuis plusieurs années. J’ai accompagné le développement d’entreprises, dans le secteur du numérique et d’autres, pour le compte de collectivités, dans les quatre départements du Poitou-Charentes. Je veux continuer à les aider dans ce domaine. Au-delà, il faut accélérer la transformation numérique des PME du territoire et continuer à former les salariés dans le digital. Le SPN est également à la pointe sur les questions de sobriété numérique responsable. En d’autres termes, comment favoriser la croissance des entreprises tout en conservant des valeurs en termes d’éthique, d’environnement, de localisation. Enfin, la crise de la Covid a accéléré le développement des technologies pour l’éducation. Nous devons nous démarquer comme un écosystème de référence dans ce domaine de l’EdTech. »

Vous prenez la présidence à un moment pas simple. Quelle est la situation économique des membres du SPN ?

« Evidemment, tous les services liés au travail à distance sont très porteurs. En revanche, le secteur de la communication connaît plus de difficultés. Le SPN doit être en veille sur les grandes tendances à prendre, les technologies les plus pertinentes afin de permettre à toutes les boîtes de rebondir plus vite. Le réseau compte 200 entreprises expertes dans leur domaine. Il n’y a pas de force intellectuelle collective plus forte autour du numérique. Nous devons les mettre à profit. » 

Le périmètre du Poitou-Charentes est-il toujours le bon pour le SPN ?

« Je le crois. La Région a structuré la filière numérique autour de trois clusters, le SPN, Aquitaine Digital et Aliptic. Chacun prend la main sur un dossier et mutualise ses résultats avec les autres. Cela permet de garder le contact avec les besoins du territoire. »

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