Mon métier de poseur

A 53 ans, Jacques Milord aime son métier de poseur de menuiseries et vérandas. Mais ce qu’il apprécie par dessus tout, c’est le contact avec des clients chaque jour très différents. Et le personnage, plein d’esprit, passe plutôt bien auprès d’eux.

Romain Mudrak

Le7.info

A la maison, il a construit lui-même sa véranda. C’était pendant le confinement, forcément ! Jacques Milord ne manque pas de technicité. Il pose fenêtres, portes, baies vitrées, stores depuis près de trente-cinq ans. Après un CAP en miroiterie aluminium, il a travaillé dans plusieurs entreprises et enchaîné les grands chantiers, de 1985 aux années 2000. Le cube de verre qui entoure l’Omnimax du Futuroscope, on lui doit avec son équipe. Les anciens studios de France 2 à Paris portent aussi sa marque de fabrique. Il a même participé au chantier du tunnel du Mont-Blanc. Depuis 2006, Jacques est employé par l’une des principales entreprises de la place. Et ce qu’il aime par dessus tout, c’est le contact avec les clients. 


Le conseil du technicien

« Je commence un nouveau chantier tous les jours ou presque. En général, les clients sont contents de nous voir arriver, c’est toujours pour eux un projet sympa. Mais ils sont également ravis quand on repart. Les travaux, c’est envahissant et on va souvent dans toutes les pièces de la maison. » Pour limiter cette incursion dans l’intimité des gens, un maître-mot s’impose: rassurer. A la fois sur la durée du chantier mais aussi sur l’attention déployée pour ne rien dégrader. « Et puis, on est arrangeant avec les gens. On organise le chantier avec eux. Au moment où ils préparent le déjeuner, on quitte la cuisine. » Jacques prend toujours le temps d’expliquer aux clients comment fonctionne leur nouvelle fenêtre, baie vitrée, etc. Rien de plus normal. Le petit bonus, c’est le conseil du technicien. En fonction de ce qu’il a vu ailleurs, il suggère parfois d’ajouter un programmateur ou des stores sur une véranda. « Surtout quand je sais que cela va améliorer le confort des utilisateurs. »


Plutôt loquace et plein d’humour, Jacques passe bien auprès des clients. Il a même décroché auprès de l’un d’eux un stage pour son fils, alors en alternance. « J’aime bien discuter avec eux, c’est enrichissant. » Et ce n’est pas rare qu’ils lui offrent des petits gâteaux ou un verre. Evidemment, le métier de poseur engendre aussi quelques inconvénients. Les principaux ? Les charges lourdes, telles que les baies vitrées, à porter sur les derniers mètres. Ces ouvriers du bâtiment sont également soumis comme les autres aux caprices de la météo. « Il faut être motivé mais quelle satisfaction de voir le fruit de son travail bien fait », conclut Jacques.

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